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«Détention arbitraire» de Karim Wade : Aïda Mbodji veut 12 millions de signatures
Publié le jeudi 6 aout 2015  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le Premier ministre a fait sa déclaration de politique générale
Dakar, le 11 Novembre 2014- Le Premier ministre a tenu sa déclaration de politique générale. Le chef du gouvernement a, devant les parlementaires, livré un discours de près de deux heures. Photo: Aïda Mbodj, député




La cérémonie de lancement de la campagne contre la détention arbitraire, initiée par Aïda Mbodj, avait des allures de meeting politique. Les militants du Parti démocratique et les défenseurs des droits humains sont venus massivement soutenir son initiative. La présidente du Conseil départemental de Bambey a profité de cette occasion pour lancer une pétition nationale et internationale pour vilipender Macky Sall et faire libérer Karim Wade. Elle veut recueillir 12 millions de signatures.

Aïda Mbodj a procédé hier au lancement de la campagne contre la détention arbitraire au Sénégal en initiant une pétition nationale et internationale pour recueillir 12 millions de signatures. Elle veut «vilipender», à travers cet acte, Macky Sall et son régime auprès de la Communauté internationale, notamment la France et les Etats-Unis, pour obtenir la libération de Karim Wade «conformément à l’avis du groupe de travail des Nations-Unies sur la détention arbitraire».

La présidente du Conseil départemental de Bambey, qui met ainsi la pression sur la Cour Suprême qui doit livrer son verdict demain sur l’affaire Karim Wade, a invité les Sénégalais à s’engager dans ce combat pour «éradiquer» définitivement l’arbitraire du Sénégal. L’ex-ministre semble bien commencer d’ailleurs son combat puisqu’elle a réussi à rassembler pour l’occasion, les organisations de droits de l’Homme (Raddho), les cercles des intellectuels du Sénégal, mais aussi ses frères et sœurs du Paris démocratique sénégalais (Omar Sarr, Modou Fada Diagne, Serigne Mbacké Ndiaye, Fatou Thiam, Seynabou Wade, etc.).
Fustigeant l’attitude du gouvernement sénégalais qui refuse toujours de se «conformer» à l’avis du Groupe de travail onusien, Aïda Mbodj a également déploré l’interdiction de sortie du territoire national qui frappe des personnalités politiques sans aucune notification de culpabilité et dans le mépris total du principe de la présomption d’innocence.

Détention «arbitraire» de Karim Wade
Par ailleurs, Aboubacry Mbodj, secrétaire de la Rencontre africaine des droits de l’Homme (Raddho), estime que leur combat pour libérer Karim Wade est «un combat de principe» pour le respect de la dignité humaine et des libertés fondamentales. Ce même combat, affirme-t-il, «nous l’avions fait pour Alpha Condé et les négro-mauritaniens». Pour le cas Karim Wade, «nous étions parmi les premiers à dénoncer les irrégularités de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) et nous avions dit que la Crei est une juridiction spéciale avec des juridictions spéciales qui sont attentatoires au droit à un procès équitable et nous avons porté ce combat au niveau national et international», peste le secrétaire général de la Raddho. Aboubacry Mbodji demande aux autorités de revenir à la raison en se conformant à l’avis du groupe de travail sur la détention arbitraire. Selon lui, d’autres pays comme le Cameroun, le Royaume-Uni avaient été épinglés par ce groupe de travail. «Et ils s’étaient exécutés», dit-il.

«Aucun Sénégalais ne pourra briguer un poste dans les instances onusiennes»
Aboubacry Mbodj, qui souscrit à la démarche du député Aïda Mbodj, s’étonne du fait que le Sénégal, qui se targue d’être la vitrine de la démocratie, agite la souveraineté comme alibi alors qu’elle «n’a aucun sens». «Parce que, note-t-il, le Sénégal est Etat partie de l’Onu, le Sénégal est Etat partie de l’Union africaine et de la Cedeao sinon comment expliquez-vous le fait que l’ex-Président du Tchad soit jugé au Sénégal.» «Nous n’avons pas de complexe pour défendre Karim Wade», soutient-il sous les applaudissements des militants du Pds venus nombreux. Il promet de continuer la lutte. «Car, dit-il, si le Sénégal ne s’exécute pas, le Groupe de travail va rendre compte au Conseil des droits de l’Homme qui va prendre toutes les dispositions.» Et les conséquences ne sauraient tarder. «Pour n’importe quel poste pour les Sénégalais au niveau des instances onusiennes, on y mettra un veto», regrette-t-il. Sanctions graves.
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