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Sud Quotidien N° 6239 du 13/2/2014

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Place peu enviable des femmes dans les médias: Article 19 dénonce une discrimination
Publié le jeudi 13 fevrier 2014   |  Sud Quotidien




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L’Ong Article 19 a présenté hier, mercredi 12 février son rapport monitoring sur la place des femmes dans les médias à l’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication (Issic ). Cette étude a été réalisée par l’Ong Article 19 afin de jauger la place accordée aux questions relatives aux droits des femmes dans les médias.

Pour documenter la couverture de l’information sur les femmes dans les médias sénégalais, l’Ong Article 19 a élaboré un rapport monitoring sur la place des femmes dans les médias au Sénégal. D’après ce document qui a été présenté hier, mercredi 12 février, à l’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication (Issic), quand les femmes apparaissent dans les médias, c’est rarement à leurs avantages.

Selon Fatou Diagne Senghor, Directrice régionale de l’Ong Article 19 au Sénégal, à travers la présentation des résultats de cette étude dans les écoles et instituts de formation en journalisme, Article 19 cherche à partager l’information avec les acteurs des médias et futurs journalistes sur la place qui est réservée aux femmes dans les médias et améliorer en amont leur sensibilité sur le traitement de l’information relative à ces dernières.

Prenant la parole, Abdoulaye Ndiaga Sylla, Directeur de l’Issic, a déploré le manque de considération à l’égard des femmes dans le traitement de l’information. «La présence des femmes dans les médias, surtout audiovisuelles, n’est loin sans faut, un signe de dévalorisation parce qu’elles sont confinées dans des Desk de divertissement et de mode. La visibilité des femmes dans le champ médiatique ne saurait se réduire à l’exposition. C’est à peine si le déploiement des femmes dans le secteur social ou dans la sphère économique sont couverts par les médias. Certains avancent à tort que ce qu’elles font ne porte pas de sens ou ne suscite pas l’intérêt du public», se désole-t-il.

Et de s’interroger: «n’est-il pas normal de donner la parole à tous les acteurs pour éviter de marginaliser les autres? Comment avoir la prétention de vouloir renforcer la démocratie si dans la presse la demande d’expression n’est à la limite satisfaite pour tous les citoyens?» Toutefois il précise qu’il ne s’agit pas de donner impérativement la parole aux femmes tout simplement en considération de leur genre, mais de transmettre ce qu’elles font de significatif. Avant de rappeler que le devoir du journaliste, du professionnel des médias n’est pas seulement d’offrir au public ce qui l’intéresse ce qu’il aime, mais ce qu’il pourrait aimer et ce qui pourrait l’intéresser.

Pour Baba Diop, professeur à l’Issic, la discrimination dont les femmes sont victimes dans le champ médiatique est due à des constructions psychologiques et sociologiques. «La religion est la culture sont les principales cause de toutes les discriminations dont sont victimes les femmes au Sénégal. Nous devons faire l’effort de déconstruction et pour y arriver il faut se départir des préjugés», pense-t-il.

Pour redonner à la femme sénégalaise la place qu’elle mérite dans le traitement de l’information, Tidiane Kassé, journaliste-formateur, recommande, entre autres, le renforcement des capacités des professionnels des médias aux questions de genre, la sensibilisation des instances de régulation à une veille plus poussée sur les contenus des médias relatifs aux questions de femmes, la formation et la sensibilisation des professionnels des médias à la production d’une information qui valorise la femme et rompt avec les clichés, les stéréotypes et les idées fausses.

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