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Le Soleil N° 13116 du 13/2/2014

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Moustapha Cissé Lô, député, coordonnateur départemental de l’apr à Macké : « Tous ceux qui pourront aider Macky Sall à avoir un second mandat seront les bienvenus »
Publié le jeudi 13 fevrier 2014   |  Le Soleil




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Le coordonnateur de l’Alliance pour la République dans le département de Mbacké et vice président de l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé Lô, approuve l’appel à l’ouverture de l’Apr à de nouveaux militants récemment lancé par le président de la République, Macky Sall. Selon M. Lô, l’Apr est prête à accueillir tous ceux qui pourront aider Macky Sall à avoir un second mandat. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, le vice-président de l’Assemblée nationale réaffirme son opposition à la réduction du mandat du chef de l’Etat et dit être ouvert à des alliances avec des leaders du Pds.

Honorable, vous êtes le coordonnateur de l’Alliance pour la République dans le département de Mbacké. Comment se porte l’Apr dans cette partie du Baol ?
L’Apr est un parti en progression. C’est un parti qui se massifie partout dans le Sénégal. Dans le département de Mbacké, l’Apr est incontestablement la première force politique. J’ai dit lors du dernier directoire de notre parti que si lors des élections locales, je suis battu dans le département, ce sera ma retraite politique. Je fonde ma certitude sur l’élan du parti et la confiance que les citoyens du département de Mbacké accordent à l’Apr et à ses responsables. Sans me tromper, je peux dire que nous gagnerons l’ensemble des collectivités locales du département avec ou sans coalition. On ne peut pas nous battre. En 2009 déjà, nous sommes allés en compétition contre la forte coalition du président Abdoulaye Wade et Bennoo Siggil Sénégal aux locales. Nous avions massacré le Bennoo Siggil Sénégal. En 2012, quand il s’est agi de porter le président Macky Sall au pouvoir, nous avons battu la coalition qui est arrivée troisième de plus de 35 000 voix. Vous conviendrez avec moi que l’écart entre les partis d’opposition d’alors et l’Apr était grand. On avait un adversaire de taille : le Pds qui était la première force politique. Nous sommes dans un département où l’opposition ne peut pas progresser. Parce ce que les gens qui y sont ne croient pas en l’opposition. C’est la réalité. Nous avons inversé les tendances. Aujourd’hui, l’Apr tourne en roue libre. Nous n’avons pas d’opposition.

Est-ce que vous ne risquez pas d’être freiné par l’absence d’unité entre les responsables ?
Il ne peut y avoir d’unité. Une grande formation politique ne peut pas avoir d’unité. Si vous regardez le rétroviseur, vous verrez que de la création du Bloc démocratique sénégalais à nos jours, il y a toujours eu des tendances dans les grandes agglomérations. On ne peut pas exclure les tendances. Chaque responsable essaie de se positionner. Nous ne pouvons pas ne pas vivre les mêmes problèmes que les autres formations politiques qui ont eu à gérer le département. J’étais au Pds. Nous avions cinq ou six tendances. Nous sommes dans une grande agglomération. Je ne peux pas dire que je connais tout le monde dans le département. Il y a des militants que je ne connais pas, mais qui sont proches d’autres responsables du parti.

Le Pds était la première force lors de la présidentielle de 2012. Qu’est ce qui a changé entre temps pour que vous affirmiez que l’Apr est la première formation politique ?
Tous les chefs religieux étaient avec Abdoulaye Wade. Aujourd’hui, tous les chefs religieux sont avec Macky Sall. C’est cela la réalité.

Des responsables de l’ancien régime dont Iba Guèye sont annoncés à l’Apr. Vous confirmez ?
Iba Guèye n’est pas encore à l’Apr. Nous l’invitons à venir. Je lui tends la main.

Certains militants s’opposent à l’arrivée de transhumants…
Je ne me fie qu’aux déclarations du frère Macky Sall qui est le président du parti. Le président Sall a demandé l’ouverture du parti. Il a lancé un appel solennel lors de l’anniversaire du parti pour la création d’une majorité présidentielle forte afin de se dresser devant les obstacles qui surgissent. Je ne peux que réitérer cette volonté et cette détermination à aller avec tout le monde vers l’élargissement du parti. Une mouvance présidentielle forte pour aller vers les échéances futures. Nous avons lancé un appel à tous les citoyens du département de Mbacké, notamment les militants de Pape Diop et ceux des autres partis politiques pour qu’ils nous rejoignent.

Pape Diop est toujours dans l’opposition…
Je lance un appel à tout le monde pour renforcer notre parti. C’est cela l’ouverture. Que ceux qui pensent que le programme que nous avons proposé aux Sénégalais est un bon programme nous rejoignent pour que nous bâtissions un Sénégal émergent.

Vous avez dit qu’avec ou sans alliance, vous pouvez gagner. Militez-vous en faveur d’une liste de l’Apr sans ses alliés lors des locales ?
Nous n’avons pas ce problème à Mbacké. Nous sommes certains que nous allons continuer à travailler avec toutes les formations politiques qui avaient œuvré pour que le président Macky Sall soit élu, mais qui avaient fortement contribué à la consolidation de cette victoire en venant participer à la liste. Le président nous a demandé de rassembler le maximum de partis qui avaient contribué à son élection pour que nous puissions rééditer le coup que nous avons réussi lors des législatives.

Comment comptez-vous réussir ce rassemblement avec notamment la question des investitures ?
Il n’y aura pas de difficultés. Lors des législatives, nous avons fait des investitures à Mbacké sans problèmes. Chaque formation politique connait son poids électoral. Nous n’avons pas de problème. Le moment venu, nous allons donner à chaque parti ce qu’il mérite. Nous allons former une liste consensuelle.

Quelle appréciation faites-vous de l’opposition des présidents de région à la suppression des régions ?
Les présidents de région n’ont plus de mandat. Ils sont en phase de terminer une prorogation, parce que leur mandat s’épuise. Le président de République, gardien de la Constitution, définit la politique de la nation. Voulez-vous que le président écoute les leaders du Pds qui sont à la tête des régions et renonce à son programme dans le domaine de la décentralisation avec sa majorité ? Le parti ne le soutiendra pas dans ce sens. Nous sommes au pouvoir. Nous ne voulons plus de la région en tant que collectivité locale. Mais la région en tant qu’entité administrative existe toujours, mais nous pensons à des pôles d’émergence économique que nous allons mettre en place. Nous pensons qu’il faut une déconcentration plus accrue avec la départementalisation et la communalisation intégrale. La loi a été votée. Nous avons dépassé l’étape de la suppression des régions. Ils n’ont qu’à continuer à hurler. C’est leur devoir, mais le président de la République a pris la décision et s’est engagé à faire du Sénégal un pays émergent, un pays fort sur le plan économique. Vous avez vu avec les accords de partenariat économique que nous allons bientôt signer et qui vont permettre l’ouverture de nos marchés. Je pense que tout ira bien. Je suis à la Cedeao et à l’Uemoa. Les accords ont été bien négociés. J’ai beaucoup travaillé sur cette question. Nous sommes en train de mettre en place un plan stratégique pour bénéficier de ces accords.

Comment l’économie sénégalaise peut-elle bénéficier de ces accords ?
Avec l’ouverture de nos marchés et le renforcement du partenariat Nord-Sud, il y aura beaucoup plus d’investissements. Les entreprises de l’Europe vont nous envahir. Cela sera à l’honneur de l’économie sénégalaise. Avec la taxation, nous allons avoir un coup d’éclat. Il y aura moins de taxes d’entrée pour les entreprises étrangères. Il y aura beaucoup plus de flexibilité pour les échanges intra-régionaux. Ce sera tout à l’honneur des populations de l’Afrique de l’Ouest.

Est-ce que les Pme sénégalaises ne vont pas pâtir de la signature des Ape ?
Dans toute chose, il y a des inconvénients et des avantages. Nous allons travailler pour la labellisation du commerce de nos produits. Nous allons rendre nos produits plus crédibles pour atteindre les marchés européens. Avec cette phase décisive, l’Afrique va certes subir des coups, mais nous allons essayer de résister.

L’opposition s’impatiente à propos des réformes institutionnelles annoncées par le président, principalement sur la réduction de son mandat…
Le président ne peut que proposer. Il a dit qu’il va proposer. Il ne peut pas réduire. Il ne peut que proposer la réduction de son mandat. Le président ne peut pas prendre un décret pour dire : j’ai réduit mon mandat. A l’heure actuelle, la Constitution lui donne un mandat de sept ans. Il a prêté serment. Il peut proposer à l’Assemblée nationale qui a les compétences pour légiférer sur la Constitution. Il peut envoyer au référendum cette question. En attendant cela, nous considérons qu’il est là pour sept ans.

Vous êtes parlementaire. Pensez-vous que l’Assemblée nationale va cautionner la proposition du chef de l’Etat ?
Je ne voterai pas la réduction du mandat du président de la République. La réduction du mandat sera inconstitutionnelle. Il a été élu pour sept ans. Il peut demander la réduction du mandat de 7 à 5 ans pour la postériorité. Si on réduit le mandat actuel, ce sera un tripatouillage. Le président a prêté serment. Il s’est engagé à respecter la Constitution. Il doit faire un mandat de sept ans ; et porter le mandat à 5 ans.

Craignez-vous qu’il ne puisse pas avoir un bilan qui lui permettra d’avoir un second mandat ?
Nous n’avons pas de craintes. Dieu seul sait qui aura un second mandat. Ce que je sais, c’est que le président Macky Sall est en train d’abattre un travail extraordinaire pour les Sénégalais. Il n’a qu’à terminer son mandat. S’il souhaite rester à la tête du pays, il se présente pour cinq ans.

Pensez-vous que le Projet Sénégal Emergent pourrait aider les Sénégalais à sortir de la pauvreté ?
La pauvreté sera toujours là. La pauvreté est liée à la vie humaine. Il y a la pauvreté en France, aux Etats-Unis et dans les autres pays occidentaux, mais nous allons créer des richesses pour ceux qui veulent travailler. Ceux qui ne voudront pas travailler resteront toujours pauvres. Il y a des choses qui sont en train d’être faites pour sortir les citoyens de la pauvreté.

Le chef de l’Etat dit qu’il met la patrie avant le parti. Faites-vous partie des responsables qui pensent que ce slogan va tuer votre parti ?
Je connais le parti. Je suis un homme politique. Sans le parti, on n’ira nulle part. Nous allons travailler à développer le parti, à le massifier. Le parti est le levier essentiel pour accéder au pouvoir.

Pensez-vous que l’Alliance entre l’Apr et les autres partis va résister aux ambitions des formations politiques de la mouvance qui veulent diriger le pays ?
Il n’y aura pas de problème. Ce sont des alliés. Nous allons les gérer. Le moment venu, nous prendrons nos responsabilités.

C’est-à-dire ?
Aller avec ceux qui le veulent. Nous allons nouer d’autres alliances avec ceux qui n’étaient pas avec nous. C’est cela la politique.

Avec le Pds ?
Je n’exclus pas des alliances avec des gens du Pds. Nous sommes prêts à accueillir tous ceux qui pourront aider Macky Sall à avoir un second mandat. Je suis preneur.

Certains agitent l’idée des retrouvailles de la famille libérale…
Je crois aux retrouvailles de la famille libérale. C’est possible.

Comment ?
Nous sommes en politique. La politique ce sont des desseins. La politique ce n’est pas le Coran ni la Bible. Si on a un schéma qui puisse nous permettre d’aller ensemble pour bâtir un Sénégal fort, pourquoi ne pas aller vers ce schéma.

Pensez-vous que cela puisse être possible avec la traque des biens présumés mal acquis ?
On ne peut pas arrêter la traque des biens mal acquis. C’est une demande des populations. On ne peut pas laisser libres ceux qui ont les mains sales. Ils seront poursuivis. C’est cela la vérité. Il y a des gens qui ont les mains propres et qui peuvent venir. Ils ont commencé à venir. Ils seront les bienvenus.

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