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Guinée: "usage d’une force excessive" contre des manifestants en avril-mai (HRW)
Publié le jeudi 30 juillet 2015  |  AFP
Manifestations
© aDakar.com par DF
Manifestations contre les caricatures de Charlie Hebdo avec le PM
Dakar, le 24 Janvier 2015 - Le Premier Mahammad Boun Abdallah Dionne a pris part à la manifestation à la place de l`Obélisque pour dénoncer les caricatures du prophète Mouhamed par Charlie Hebdo. Près de 2000 personnes se sont rassemblées pour réaffirmer leur attachement au prophète de l`Islam.




Dakar - Les forces de sécurité en Guinée "ont fait usage d'une force excessive" en avril et mai contre des opposants qui manifestaient contre le calendrier électoral, dont au moins deux ont été tués
et 146 blessés à Conakry, selon un rapport de Human Rights Watch (HRW) publié jeudi.

Lors des manifestations, "à de nombreuses reprises, des policiers et, dans une moindre mesure, des gendarmes ont fait usage d'une force excessive", écrit HRW dans ce document intitulé "Guinée: excès et crimes commis par les forces de sécurité".

Selon HRW, les forces de l'ordre "ont battu des individus qui ne présentaient aucune menace apparente et ont détruit des biens. Ils se sont également livrés à un comportement non professionnel, notamment à du vol et du banditisme". Un cas de viol a également été rapporté.

"Au moins deux manifestants ont été tués et 146 personnes ont été blessées, dont 37 blessées par balle, pendant les violences dans la capitale Conakry",
indique l'ONG, citant des rapports d'hôpitaux.

"Les forces de sécurité ont déclaré qu'au moins 77 policiers et gendarmes
ont été blessés, dont 28 gravement, alors qu'ils intervenaient dans les
manifestations souvent violentes", ajoute-t-elle.

Ces deux bilans sont distincts et ne concernent que Conakry, a précisé à
l'AFP Corinne Dufka, responsable de HRW en charge de l'Afrique de l'Ouest.
Cela représente au total 223 blessés sur les deux mois pour la seule capitale.

"Étant donné le niveau actuel des tensions ethniques et politiques et le
risque de violences continues liées aux élections, le gouvernement doit tout
simplement prendre des mesures pour faire face à ces abus", a plaidé Corinne
Dufka, citée dans le rapport.

"Le gouvernement doit agir sans tarder pour améliorer la discipline dans
les rangs" et poursuivre les auteurs de ces abus, a-t-elle affirmé.

En mars, la commission électorale guinéenne avait annoncé un calendrier
prévoyant un scrutin présidentiel en octobre et des élections locales en 2016.

L'opposition, qui réclamait l'inversion du calendrier - la tenue des
locales avant la présidentielle - avait organisé en avril et mai des
manifestations à travers le pays, qui se sont soldées par plusieurs morts et
des dizaines de blessés.

En juin, un dialogue politique a regroupé gouvernement, majorité et
opposition, qui se sont accordés sur l'annulation des locales. Mais de
nouveaux blocages sont apparus, et les discussions sont suspendues depuis le
26 juin.
cs/mrb/fal
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