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Rufisque: Vers de nouveaux travaux de recherche sur la lutte sénégalaise
Publié le jeudi 30 juillet 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
La
© Autre presse par DR
La mairie de RUFISQUE




L’anthropologue française Dominique Chevé et le chercheur sénégalais Cheikh Tidiane Wone ont annoncé, jeudi, à Rufisque, de nouveaux travaux de recherche consacrés à la lutte sénégalaise, lesquels, précisent-ils, s"’inscricvent dans la continuité des travaux déjà consacrés à cette discipline’’, à l’image des recherches qu’ils ont réalisées entre 2010 et 2014.

"La deuxième phase des recherches que nous démarrons est la preuve que les premières recherches ont eu un succès scientifique et éditorial’’, a notamment indiqué Dominique Chevé à l’occasion d’une conférence sur la lutte sénégalaise au centre culturel Maurice Gueye de Rufisque, à l’initiative de la Fondation Sococim.

"On essaie de poursuivre le projet dans la deuxième phase de recherche, parce qu’en science, on a souvent plus de questions que de réponses. On se pose toujours d’autres questions qui nous aident à mieux comprendre les choses’’, a expliqué Mme Chevé.

Elle a justifié le démarrage de ces nouveaux travaux de recherche par les "manques notés dans les résultats des premières recherches, publiées en 2014 dans l’ouvrage : « Corps en lutte, l’art de combattre au Sénégal ».

"Nous nous sommes rendu compte, après la publication de nos premières recherches, qu’il y avait des manques. Nous ne prétendions pas à l’exhaustivité, mais il y a des choses qui ne nous ont pas paru évidentes au départ, mais qui nous paraissent actuellement évidentes à travailler. Donc, il y a de ce point de vue des manques’’, a fait remarquer l’anthropologue.

Selon elle, "il y a des nécessités scientifiques, parce que les travaux imposent de nouvelles questions qu’on n’aurait pas pu se poser avant d’aller se confronter au terrain et de faire les premières analyses’’.

Elle a par ailleurs évoqué les autres "questions scientifiques et les attentes’’ dont font part les acteurs de la lutte depuis la publication des premières recherches.

’’Le premier ouvrage a été présenté à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et au Centre culturel Maurice Guèye de Rufisque. Lors de ces présentations, nous avions des questions sur des sujets différents qui sont l’attente des acteurs (de la lutte). Le Comité national de gestion de la lutte (CNG) au Sénégal nous a aussi fait part de ses attentes’’, a dit Dominique Chevé.

Parallèlement, elle a précisé que les nouveaux travaux de recherche vont concerner entre autres la violence dans l’arène, le fonctionnement des écuries de lutte, la médiatisation, etc.

"Parmi les questions au cœur de nos préoccupations aujourd’hui, il y a la question de la violence, qui est une vraie question de société. Il y avait dans le premier ouvrage un article consacré au phénomène, mais dont l’auteur préconisait l’approfondissement’’, a-t-elle rappelé.

D’après elle, au fur et à mesure que les enquêtes avancent, ‘’on se rend compte que les lutteurs à Dakar ont leurs corps comme seules ressources’’.

‘’Les lutteurs sont issus de familles démunies et sont frappés de plein fouet par le chômage. Leurs corps deviennent un capital’’, a-t-elle fait observer, précisant aussi que c’est un aspect qui fera partie des sujets de recherche.

Elle estime qu"’il est important de comprendre ce qui se passe avec d’autres études réalisées par des collègues scientifiques et les approfondir au Sénégal’’.

"Nous allons mettre l’accent sur le phénomène de la médiatisation peut être à outrance. Il ne s’agira pas d’un jugement de valeur, mais nous constatons que les médias mettent en scène dans les ‘’face to face’’ de la violence verbale. Et tous les lutteurs se conforment à cette pression des médias’’, a-t-elle ajouté.

Elle par ailleurs annoncé que la publication des résultats de la deuxième phase des recherches pourrait avoir lieu en 2017.

"La finalité de la recherche pour un scientifique n’est pas de trouver, mais de publier. Nos travaux ne sont pas seulement destinés aux laboratoires, mais aussi au public. Pour ces travaux de recherche que nous démarrons, il est probable que nous procédions à leur publication en 2017’’, a-t-elle dit.
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