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RDC: report des plaidoiries dans l’affaire Chebeya
Publié le lundi 27 juillet 2015  |  AFP
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© Autre presse
Affaire Chebeya en RDCongo: plainte contre un policier congolais au Sénégal




Kinshasa - La Haute Cour militaire de la République démocratique du Congo a ordonné lundi à Kinshasa le report à jeudi des
plaidoiries dans le procès des cinq policiers poursuivis en appel pour l’assassinat en juin 2010 du militant des droits de l’Homme Floribert Chebeya.
Le président de la Haute Cour, le colonel Martin Ekofo, a signifié à toutes les parties au procès que les plaidoiries démarreraient finalement jeudi, après avoir rejeté la demande des parties civiles pour un complément d’enquête.

Dans leur requête, les parties civiles demandaient à la Haute Cour militaire "d’ordonner une descente à Dakar, au Sénégal, en vue de recueillir le témoignage (...) du major Paul Mwilambwe, considéré comme le seul témoin oculaire" de l’assassinat de Chebeya.

En 2012, le major Mwilambwe avait mis en cause le général John Numbi - chef de la police en 2010, et suspendu de ses fonctions après l’assassinat - dans la fin tragique de Floribert Chebeya.

Le général Numbi avait été entendu comme simple témoin en première instance, mais les parties civiles le considèrent comme le "suspect numéro un" dans le "crime d’État" dont, selon elles, Chebeya a été victime.

Fondateur de l’ONG la Voix des sans-voix (VSV), militant respecté et connu, Floribert Chebeya a été retrouvé mort le 2 juin 2010, après avoir été convoqué au siège de l’inspection générale de la police pour y rencontrer le général Numbi.

Le chauffeur de Chebeya, Fidèle Bazana, a disparu après l’avoir déposé à ce rendez-vous, et la justice a conclu qu’il avait lui aussi été assassiné. Son corps n’a jamais été retrouvé.

Le général Numbi a toujours nié avoir convoqué ou rencontré Chebeya.

Au terme du procès en première instance, en 2011, et après une enquête dénoncée comme bâclée par les parties civiles, des organisations de défense des droits de l’Homme et plusieurs chancelleries occidentales, quatre policiers ont été condamnés à mort (dont trois par contumace), un autre a été condamné à perpétuité et trois agents ont été acquittés.

Le procès en appel de ces policiers s’est ouvert en juin 2012 mais, en avril dernier, la Cour a suspendu les poursuites contre les trois policiers alors en fuite, parmi lesquels le major Paul Mwilambwe, au motif que ceux-ci n’auraient pas été informés de leur condamnation et n’auraient donc "pas exercé leur droit de recours".

En janvier dernier, le major Mwilambwe a été inculpé d’assassinat et torture au Sénégal, où il vit depuis environ un an et demi. Cette inculpation entre dans le cadre d’une plainte avec constitution de partie civile déposée en juin 2014 au Sénégal contre M. Mwilambwe par des avocats des familles Chebeya et Bazana.



mbb/hab/fra
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