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Malick Gackou, président du Grand parti: ‘’Notre objectif est de construire le Sénégal avec toutes les compétences du pays’’
Publié le dimanche 26 juillet 2015  |  Enquête Plus
Malick
© Autre presse
Malick Gackou
responsable politique à l`Alliance pour les Forces du Progrès




Malick Gackou dévoile ses ambitions. Quelques mois seulement après le lancement de son parti, le Grand parti (GP), l’ancien numéro 2 de l’Alliance des forces du progrès sonne la massification de son parti au détriment de sa formation d’origine. Dans cet entretien avec EnQuête, il lève un pan de sa feuille de route et décline son objectif de construire le Sénégal avec toutes les compétences dont regorge le pays.


L’actualité, c’est aussi les conseils ministériels délocalisés. Quelles en sont vos impressions?

J’ai été ministre dans le gouvernement. Je me garde de me prononcer sur cette question pour des raisons personnelles. Ce qui est important pour nous, c’est que les Sénégalais comprennent les enjeux du moment. Nous, notre ambition, ce n’est pas d’aller de manière obstinée vers quelque chose. Notre ambition, c’est de construire le Sénégal en mettant tous les agrégats de nos côtés pour aller vers l’émergence. Et pour cela, nous n’allons ménager aucun effort. Nous en avons les compétences. On a à nos cotés des hommes, des femmes, des jeunes et des cadres déterminés et engagés dans ce sens.

Nous savons pertinemment par quelle voie passer. Le Grand Parti compte prendre à bras le corps les préoccupations essentielles du peuple sénégalais pour son développement. C’est la raison pour laquelle je vous renvoie à l’université d’été du parti qui se tiendra les 4, 5 et 6 septembre 2015 prochain. Au cours de cette grande rencontre du parti, il sera question pour nous de décliner notre feuille de route à travers un mémorandum exhaustif qui mettra en synergie toutes les préoccupations que nous avons sur tous les agrégats du développement économique et social de notre pays. Ce sera un grand moment de communion pour expliquer aux Sénégalais la manière dont le GP entend mettre en exergue ses capacités, ses talents pour arriver à submerger les difficultés auxquelles nous sommes confrontés.

On constate ces temps-ci une vague de ralliements de militants provenant de votre ancien parti, l’AFP. Fondez-vous votre massification sur la liquidation du parti de Moustapha Niasse ?

Notre objectif n’est pas dirigé contre un parti, y compris notre ancienne formation politique. Notre objectif est de construire le Sénégal avec toutes les filles et fils du pays qui partagent avec nous la conviction qu’un autre Sénégal est possible. Notre action n’est pas dirigée contre notre ancien parti, ni contre qui que ce soit. Mais, elle vise la mobilisation des Sénégalais autour d’une vision du développement de ce pays. Dans le département de Guédiawaye, l’Alliance des forces du progrès (AFP), au moment des élections passées, avait installé auprès des conseillers ses responsables au plus haut sommet. Au partage des responsabilités au niveau de Benno bokk yaakaar (BBY), elle avait un seul maire (celui de la commune de Sam Notaire), le Parti socialiste (PS) un maire, et l’Alliance pour la République (APR) deux. Le seul maire progressiste est avec nous. Nous avons 4 communes d’arrondissements que nous avons gagnées à Guédiawaye au sein de BBY, l’AFP devait avoir 4 adjoints au maire, et tous sont venus au Grand Parti. Ensuite au niveau de la ville de Guédiawaye, sur les 5 adjoints, un qui était de l’AFP est là avec nous. Le bureau politique de l’AFP à Guédiawaye comptait 5 membres, tous ont aujourd’hui regagné le GP. 98% des conseillers progressistes du département de Guédiawaye nous ont également rejoints. Et je suis sûr que les 2% vont venir nous rejoindre sans parler des autres conseillers d’autres formations politiques qui vont rallier le GP dans les prochaines semaines.

Aux dernières élections locales de 2014, vous ne vous êtes pas présenté alors que beaucoup s’attendaient à votre candidature. Peut-on savoir les raisons de ce faux bond ?

Politiquement, nous avions pris l’engagement de ne pas être candidat encore moins figurer sur une liste pendant les élections locales de 2014. C’était une option. La seule fois dans l’histoire politique de ma ville (Guédiawaye) où j’avais décidé d’être candidat, c’était en 2009. A la suite, les camarades m’avaient demandé d’être à la tête du Conseil régional de Dakar. Ce qui fait que je n’avais pas pu être maire de la ville de Guédiawaye. A cette époque, cela avait créé des grincements de dents au niveau de la jeunesse de Guédiawaye. A vrai dire, je n’ai pas pu me présenter en 2014 parce que j’avais d’autres engagements à respecter. Il était question que je soutienne l’équipe municipale d’abord.

Avec le temps, ne regrettez-vous pas de ne pas vous être présenté à ces élections?

La masse silencieuse qui demeure dans les maisons et les multiples personnes qui m’ont interrogées m’ont fait comprendre que mon point de vue n’était pas partagé par la population de Guédiawaye. J’avais foi que j’étais dans la bonne direction. Mais au regard de tout ce qui s’est passé, je peux aujourd’hui dire avec force et pertinence que ce fut une erreur de ne pas avoir consulté les populations avant de prendre la décision de ne pas être candidat. Et je dois tenir compte de l’avis de la population. C’est la raison pour laquelle je peux dire aujourd’hui que la population avait raison et que je devais être sur les listes et me porter candidat puisque telle était la volonté de la population. Je suis le seul politicien à qui les populations en veulent parce que je ne me suis pas présenté à des élections. Cela prouve que les populations me portent dans leur cœur. A chaque fois que je souhaite prendre la décision de faire quelque chose, je souhaite le faire en harmonie avec la population.

Envisagez-vous de vous présenter à la prochaine élection présidentielle ?

Et ce qui concerne la présidentielle de 2017, notre parti vient de naître. Et jusqu’ici, les instances régulières du GP ne se sont pas réunies sur la question. Le moment venu, les instances appropriées se réuniront et indiqueront la voie à suivre que je suivrai avec beaucoup de volonté.

Peut-on s’attendre demain à ce que vous soyez en coalition avec d’autres partis politiques ?

Moi, je suis proche du Sénégal et de toutes les autres formations politiques. Le moment venu, les grandes instances du parti se réuniront et définiront la conduite à tenir étant entendu que notre seul déterminant constant, c’est de travailler pour le Sénégal et d’assurer les bases de son développement économique et social.

PAR CHEIKH THIAM
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