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Diourbel - Premier jour de la session de la chambre criminelle: Ibrahima Sow écope de 6 mois ferme, ses codétenus acquittés
Publié le vendredi 24 juillet 2015  |  Sud Quotidien
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Le Tribunal de grande instance de Diourbel, dans sa première session de la Chambre criminelle, a condamné le prévenu Ibrahima Sow à 6 mois d’emprisonnement ferme pour délit de détention d’arme blanche et a acquitté ces codétenus Amadou Sow alias Bigué et Salif Ba alias Ousmane. Le tribunal a disqualifié les délits de vol en réunion avec usage d’arme et n’a pas suivi le Procureur de la République qui avait requis 15 ans de travaux forcés.

Les prévenus Ibrahima Sow alias Ndougou, Amadou Sow alias Bigué et Salif Ba alias Ousmane accusés de vol en réunion commis la nuit avec usages d’armes, de détention d’armes sans autorisation de port d’armes, d’avoir empoché une somme de 60.000 F Cfa et 3 portables, ont comparu hier mercredi lors de la première audience de la première session de la Chambres criminelle de Diourbel. A la barre, les accusés ont tous nié avoir participé ensemble à l’infraction de vol en réunion. Ibrahima Sow déclare avoir été arrêté au moment où il s’apprêtait à quitter la ville de Touba par les gendarmes. Ibrahima Sow comme son neveu Amadou Sow soutiennent avoir connu leur codétenu Salif Ba en prison.

Les victimes Adama Gueye, Moustapha Gueye, Cheikh Diagne et Amadou Bara Niang ont tous dit n’avoir pas identifiés leurs assaillants. Adama Gueye, blessé au cours de cette attaque, n’a pas réclamé de dommages et intérêts. Cheikh Diagne et Moustapha Gueye ont réclame chacun un million tandis que Bara Niang a demandé 100.000 F Cfa. Le Procureur de la République, dans sa plaidoirie, a soutenu que le relevé des communications passées entre ces trois prévenus atteste leur culpabilité. Par conséquent ils ont participé matériellement aux délits avec des circonstances aggravantes qui leur sont reprochés. Ainsi, il a demandé à la cour de les condamner chacun à 15 ans de travaux forcés.

La défense, constituée de Me Ciré Clédor Ly, de Me Ndiène Ndiaye et Me Aboubacry Gueye, a évoqué des exceptions de nullité conformément à l’article 101, 169, 164 ,167 du Code de procédure pénale pour relever la violation des droits de la défense. On ne peut pas interroger quelqu’un en matière criminelle sans la présence de son avocat. Pour Me Ciré Clédor Ly, «les juges ont été très lucides, très sereins. Ils ont fait application de la loi parce qu’il y a eu beaucoup d’errements au niveau de l’enquête préliminaire. Les gendarmes ont très mal fait leur travail, la cour a été mal servie au regard des procès verbaux de l’officier judiciaire. Ils ont arrêté des innocents sur la base de leur passé. Ils n’ont trouvé aucun indice. L’enquête menée au niveau de la Sonatel était très imparfaite parce qu’il ne suffit pas de dire que des appels téléphoniques ont été échangés entre des personnes pour en tirer la conclusion que c’était une bande de malfaiteurs qui se concertait. Cette enquête technique, contrairement à l’usage que voulait en faire l’accusation et l’enquête judicaire, nous avons pu prouvée que cet élément fondamental innocentait nos clients dans la mesure où ils ne pouvaient pas être sur les échanges téléphoniques et être en même temps sur les lieux du crime entrain de perpétrer le forfait qu’on leur a reproché.»

Il d’ajouter qu’il a été «établi que l’attaque eu lieu entre 21 et 22 heures, c’est une absurdité. Cet élément à charge qui est exploité lucidement est devenu l’arme qui a achevé de détruire ce dossier». Ainsi, ils ont demandé la relaxe pure et simple de leur client ou l’application bienveillante de la loi. Finalement, le Tribunal de grande instance a disqualifié les délits de vols en réunion et d’association de malfaiteurs. Il a relaxé Amadou Sow alias Bigué et Salif Ba alias Ousmane et a condamné Ibrahima Sow à 6 mois ferme pour détention d’arme blanche. Ils peuvent rentrer chez-eux pour avoir séjourné pendant 5 ans à la maison d’arrêt et de correction.

Ce Jeudi 23 juillet, 2ème jour d’audience, Lamine Dieng né le 28 octobre 1992 va répondre des délits de vol commis la nuit avec violence, port d’armes et d’assassinat sur la personne de Serigne Mbacké Faye le 17 février 2012.
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