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Sidki Kaba garde des sceaux sur l’ouverture du procès Hissein Habré: "Un procès historique pour le Sénégal et l’Afrique"
Publié le mercredi 22 juillet 2015  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Un rapport sur les conditions des femmes enceintes dans les prisons publié
Dakar, le 08 Mars 2015 - Un rapport note l`inadéquation des prisons sénégalaises pour l`accueil des femmes enceintes ou allaitantes. Photo: Sidiki Kaba, garde des sceaux, ministre de la justice




La communauté internationale, l’Afrique en particulier, retient son souffle sur le procès de l’ancien président de la République Tchadien Hissène Habré qui s’est ouvert depuis hier, lundi 20 juillet, à Dakar. En conférence internationale de deux jours à Dakar sur le thème: «Souveraineté des Etats et justice pénale internationale», les ministres de la justice des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), d’Afrique du nord et du Sahel se penchent sur les questions relatives à la Cour pénale internationale (Cpi) d’une part et d’autre part l’appréhension de celle-ci par les africains.

Le Sénégal a célébré hier, lundi 20 juillet, la journée de la justice pénale internationale sous le sceau de la «Souveraineté des Etats et justice pénale internationale». Une célébration pas des moindres, puisqu’elle coïncide avec l’ouverture, à Dakar, du procès de l’ancien président Tchadien Hissène Habré, réfugié au Sénégal depuis décembre 1990. A cet effet, l’accusé a été l’absent le plus présent de la rencontre de deux jours qui réunit des ministres des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), d’Afrique du nord (Algérie, Maroc, Tunisie) et du Sahel (Mauritanie et Tchad), ainsi que des journalistes de la Cedeao pour une formation sur les normes et principes du statut de Rome et sur la couverture de l’actualité de la Cour pénale internationale (Cpi).

Recontextualisant la rencontre Me Sidiki Kaba, garde des Sceaux, ministre de la justice du Sénégal et par ailleurs président de l’Assemblée des Etats parties au statut de Rome a indiqué que l’ouverture du procès d’Hissène Habré ce jour (hier), à Dakar, reste un procès historique pour le Sénégal et pour l’Afrique. Qui selon lui: «C’est un signal fort aux fossoyeurs de la paix et de la cohésion sociale des peuples africains dans leur pays respectif». «Il y pas de hasard! Au même moment où se tient cette célébration, s’ouvre à Dakar, un procès historique. Celui d’Hissène Habré, ancien président Tchadien au Sénégal depuis sa destitution du pouvoir en1990». C’est une « lueur d’espoir pour toutes les victimes et une mesure préventive à d’éventuelles exactions». «Qu’on se le tienne pour dit», tonne Me Sidiki Kaba, garde des Sceaux, ministre de la justice du Sénégal.

«L’Afrique juge l’Afrique. Il faut comprendre que l’Afrique est décidée à juger ses anciens chefs d’Etats inculpés, ainsi tous ceux qui occupaient des fonctions élevées au moment des exactions ou forfaitures». «Et cette sirène, est un signal qui doit rassurer et assurer les peuples africains», clame le président de l’Assemblée des Etats parties au statut de Rome, qui rappelle que «nous devons tous travailler de manière à prévenir ces crimes, exactions massacres des populations». Et sur ce, dira M. Sidiki, «la prévention coûte toujours moins chère que la guérison». «Et c’est ce qui sous-tend le statut de Rome qui veut, par la prévention, alerter, conseiller les dirigeants sur les méfaits aux conséquences incalculables d’une gestion monarchique d’un Etat», a expliqué le garde des Sceaux Me Kaba. Et de conclure: «L’impunité est finie! Le temps de la justice est arrivée».
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