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Affaire Habré: Les avocats des plaignants déplorent l’ajournement du procès
Publié le mercredi 22 juillet 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture du procès de Hissène Habré
Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture".




Les avocats des plaignants ont exprimé mardi leur "regret" à la suite de la suspension jusqu’au 7 septembre du procès de l’ancien président tchadien Hissein Habré.

Les Chambres africaines extraordinaires (CAE), le tribunal spécial chargé de juger l’ancien chef d’Etat, a ajourné mardi le procès au 7 septembre pour permettre à trois avocats commis pour la défense de l’accusé de "s’approprier l’entièreté du dossier".

"Le moment est grave. Vous avez pris une décision que nous ne déplorons pas, mais que nous regrettons profondément", a nuancé Georges-Henry Beauthier, membre du pool des avocats des plaignants.

Mbaye Sène, Abdou Gning et Mounir Balane ont été commis d’office par les CAE pour assurer la défense de M. Habré. Ce dernier a ordonné à ses avocats – ceux qui le défendaient avant l’ouverture du procès - de boycotter le tribunal spécial, qu’il juge "illégal" et "illégitime".

Me Beauthier a demandé à la cour de s’assurer que l’accusé a l’intention ou non de récuser les avocats nouvellement commis pour assurer sa défense.

Me William Bourbon, également membre du pool des avocats des plaignants, accuse Hissein Habré de vouloir "prendre en otage le procès", en emmenant le tribunal spécial à l’ajourner de 45 jours.

Le procureur général des CAE, Mbacké Fall, a rappelé que M. Habré ne reconnaît pas le tribunal chargé de le juger. Mais, précise M. Fall, "il n’appartient pas à Habré de récuser qui que ce soit". "Il n’en a même pas la possibilité", a-t-il ajouté.

"Je dis aux avocats désignés d’office de n’espérer de lui qu’il collabore. Vous êtes désignés par le tribunal, car vous avez le droit de défendre l’intérêt de la justice (…) mais pas dans l’intérêt de Hissein Habré, qui refuse d’être défendu", a poursuivi Mbacké Fall, s’adressant à Mbaye Sène, Abdou Gning et Mounir Balane, tous présents au tribunal, ce mardi.

Le juge des CAE, le Burkinabé Gberdao Gustave Kam, a jugé "raisonnable" le délai de 45 jours accordé aux trois avocats pour s’imprégner du dossier de leur client. "Il est de leur responsabilité de veiller à ce que la loi pénale soit respectée dans toute sa rigueur, en contribuant à sauvegarder les intérêts de Hissein Habré, même contre son gré", a souligné M. Kam.

Il dit souhaiter que le procès soit "impartial et équitable", que "les règles de procédures [soient respectées]". "C’est pour cela qu’on leur a accordé ce délai." "Il n’est pas opportun de demander à Habré s’il va accepter ou non de collaborer", a ajouté le magistrat.

Hissein Habré est accusé de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre et de torture, qu’il aurait commis en dirigeant le Tchad entre 1982 et 1990. Quelque 40 mille personnes - dont des opposants - auraient été tuées par son régime, selon des organisations de défense des droits de l’homme.

Ce mardi, M. Habré est resté dans la même ligne de défense de la veille. A l’ouverture de l’audience, il a refusé d’obtempérer quand le juge lui a demandé de se présenter. Il est resté assis dans le box des accusés.
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