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Gambie - Korité: Le Président Yaya Jammeh annonce de nouvelles exécutions
Publié le mardi 21 juillet 2015  |  Enquête Plus
Ouverture
© Abidjan.net par Atapointe
Ouverture du 44è sommet de la CEDEAO à Yamoussoukro en présence de 14 chefs d`Etat
Le 44è sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) s`est ouvert, vendredi, dans la capitale politique et administrative de la Côte d`Ivoire, Yamoussoukro en présence de 14 Chefs d`Etat de la sous-région ouest-africaine. Photo: Yaya Djammeh, président de la République du Gambie




Ça craint pour la vie des déte- nus dans le couloir de la mort en Gambie, en attente de leur exécution. Le dictateur gambien Yahya Jammeh a annoncé hier samedi que tous les condamnés à mort dans son pays seront bientôt exécutés. Comme en 2012 avant l’exécution des neuf prisonniers dont les sénégalais Tabara Samb et Djibril Bâ, Yahya Jammeh l’a fait savoir aux imams et autres chefs coutumiers à l’occasion de la fête de la Korité célébrée vendredi 17 juillet en Gambie.

L’annonce des prochaines exécu- tions fait trembler tout Banjul où les paroles de Jammeh annonçant en août 2012 aux mêmes imams et lors de la même occasion qu’il va faire tuer des prisonniers, résonne encore dans les mémoires. Bilahi wallahi tal- lahi, avait juré Jammeh, je vais les faire tuer ou je mangerai du porc. Trois semaines après, neufs prison- niers dont nos deux compatriotes furent exécutés par injection létale sur ordre de Yahya Jammeh qui disait vouloir prouver qu’il est décidé à mettre fin aux crimes de sang en Gambie.

Cette année encore, l’autocrate gambien évoque une recrudescence de cas d’homicides dans son pays sans du reste citer une seule statis- tique corroborant ses assertions. Pendant le ramadan, quelqu’un a enterré son bébé vivant. Dans la région de Upper River, quelqu’un a menacé de mort un homme et a fini par le tuer trois jours avant le rama- dan, a ajouté Jammeh.

“Si je conduis un véhicule sur la

route et que quelqu’un décide de tra- verser au péril de sa vie et que mon véhicule le heurte occasionnant sa mort, suis-je celui qui l’a tué ou n’est-ce pas plutôt lui qui s’est donné la mort ?” s’est interrogé Jammeh face aux imams.

Il faut dire que depuis trois semaines, les opposants et les acti- vistes gambiens des droits humains s’inquiètent des intentions de Yahya Jammeh. Car, là où la Gambie n’ap- plique la peine capitale que contre les personnes reconnues coupables d’avoir causé la mort de manière vio- lente ou par l’administration de subs- tances toxiques, Jammeh a annoncé une nouvelle loi fourre-tout qui, selon lui, devrait être adoptée par référen- dum.

La nouvelle loi voulue par Jammeh va étendre les délits passibles de la peine de mort à tout crime considéré comme suffisamment grave par les députés de l’Assemblée nationale gambienne où sa majorité méca- nique lui obéit au doigt et à l’œil.

L’annonce par Jammeh de faire exécuter d’autres prisonniers devrait inquiéter la communauté internatio- nale et plus spécialement les autori- tés sénégalaises dont les ressortis- sants Saliou Niang originaire de Saint-Louis et Abdourahmane Baldé de Tambacounda sont dans le couloir de la mort de la prison Mile Two de Banjul depuis respectivement 8 et 19 ans.

Saliou Niang a été arrêté en 2007 puis condamné à la peine capitale par un tribunal de Banjul pour un meurtre commis sur un pêcheur, à la suite d’une bagarre qui les a opposés sur la plage de Gunjur, un village à l’ouest de la Gambie. De son côté, Abdourahmane Baldé a été arrêté en 1996 puis condamné à mort pour sa supposée complicité avec le com- mando qui avait pris d’assaut la caserne militaire de Farafenni la même année, sur ordre de Kukoi Samba Sanyang.
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