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Retour de Parquet Alioune Badara Fall, Mamadou Seck et Mouhamed Faye: Serigne Bassirou Guèye ouvre une information judiciaire
Publié le lundi 20 juillet 2015  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Le procureur de la République annonce l`identification du présumé meurtrier de l’étudiant Bassirou Faye
Dakar, le 15 octobre 2014- L’individu suspecté dans la mort de l’étudiant Bassirou Faye, le 14 août dernier sur le campus de social de l’UCAD, a été identifié, a indiqué, mercredi en conférence de presse, le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye.




Le Directeur de publication de ‘’L’Observateur’’ Alioune Badara Fall, le journaliste Mamadou Seck et le directeur de publication du ‘’Quotidien’’ Mouhamed Guèye ont fait l’objet hier d’un second retour de Parquet. Leur dossier a été confié au juge du 2ème cabinet Samba Sall qu’ils vont rencontrer aujourd’hui.



Il n’est toujours pas question pour Alioune Badara Fall, Directeur de publication de ‘’L’Observateur’’, Mamadou Seck, journaliste dans le même quotidien et Mouhamed Guèye, directeur de publication du ‘’Quotidien’’ de révéler leurs sources. En le faisant, ils violeraient l’article 11 de la charte des journalistes. En plus d’envoyer un très mauvais signal à toutes les personnes qui les renseignent. Hier, le procureur de la république a demandé l’ouverture d’une information, en confiant le dossier au juge du deuxième cabinet d’instruction. Ce faisant, ils ont fait l’objet d’un deuxième retour de parquet. Aujourd’hui, les journalistes feront face au juge Samba Sall.

Et pourtant, hier encore, les journalistes sont venus en masse soutenir leurs confrères, avec l’espoir de les voir libérés. Un espoir partagé par les conseils des journalistes dont Me Baboucar Cissé. ’’Ce que nous pensions n’a pas été le cas. Un autre retour de parquet a été décidé et nous reviendrons demain assurer la défense de leurs intérêts’’, a-t-il déclaré en apprenant la nouvelle de l’ouverture d’une information judiciaire. Face à la presse, l’avocat a ajouté que ‘’demander à un journaliste de révéler ses sources serait se tirer une balle dans la jambe’’. De surcroît, compte tenu du fait qu’ils n’ont fait que leur travail, Me Cissé a soutenu ‘’qu’il ne voit pas en quoi les journalistes peuvent être poursuivis pour ce type d’infraction’’.

Le Directeur de publication du quotidien ‘’L’observateur’’ Alioune Badara Fall et le grand reporter Mamadou Seck sont poursuivis pour divulgation de secret défense. Quant à leur confrère Mouhamed Guèye, Directeur de publication du journal ‘’le Quotidien’’, il doit répondre du chef de recel de document administratif, violation du secret de l’information, atteinte à l’administration de la justice, entre autres. En attendant que la situation se décante, journalistes, hommes politiques et parents continuent de converger vers la cave du tribunal de Dakar. D’aucuns y passent toute la journée.

ALY FALL, PORTE-PAROLE DU SYNPICS

‘’Nous allons introduire une demande d’autorisation de marche’’

‘’La situation est difficile et on la constate amèrement. Depuis ce matin (hier), on ne cesse de se demander pourquoi un retour de parquet. S’ils veulent des sources, comme le ministre l’a dit, la meilleure façon est de les traquer là où les informations proviennent. Ce n’est pas dans les rédactions qu’on va traquer les sources. Ils perdent leur temps et nous font perdre notre temps. Cependant, cela ne va pas prospérer. D’ailleurs, on n’exclut pas d’organiser une marche, la semaine prochaine. Dès demain, on va se concerter pour harmoniser toutes les positions possibles. Nous allons introduire une demande d’autorisation de marche, dès lundi et on n’exclut pas de descendre dans les rues pour nous faire entendre, parce qu’en réalité, trop c’est trop !

C’est frustrant. Ils sont en train de ternir l’image du Sénégal inutilement. Parce que ce sont des actes qui sont posées contre la liberté d’expression de presse dans notre pays. Le modèle démocratique qu’on a chanté dans tous les pays du monde se retrouve entaché pour des détails. Maintenant, tous les rapports qui vont sortir les jours à venir n’épargneront pas le Sénégal et ce sera la faute aux autorités. Tant que les gens continueront à nous museler, on continuera à dire stop et on le dira partout où l’on sera dans le monde.
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