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Conclusion d’une étude de plate-forme des acteurs non étatiques: Peu de Sénégalais connaissent la Cour des comptes et l’Armp
Publié le mercredi 15 juillet 2015  |  Sud Quotidien




Les Sénégalais ne sont pas bien informés sur les organes de régulation et de contrôle des finances publiques. Le constat est de la plateforme des acteurs non-étatiques qui, hier, lundi 13 juillet, a restitué les résultats d’une étude faite sur un échantillon de 1400 personnes répertoriées dans les régions de Dakar, Kédougou, Tambacounda et Matam.

La plateforme des acteurs non-étatiques, suite à une étude réalisée sur un échantillon de 1400 personnes réparties dans les régions de Dakar, Matam, Tambacounda et Kédougou, a déduit une méconnaissance, par les Sénégalais, des organes de régulation et de contrôle de l’Etat tel que la Cour des comptes et l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp).

Selon l’économiste Malick Diop, qui faisait la restitution de l’étude hier, lundi 13 juillet, 56% des Sénégalais interrogés disent ne pas connaitre ces structures étatiques. Toutefois, ce niveau de méconnaissance varie selon le sexe, la tranche d’âge, le niveau d’études et le secteur d’activité. Ainsi, 63% des femmes, contre 40% des hommes, ignorent ces organes de contrôle. Aussi, 55% des Sénégalais âgés de moins de 30 ans et 63% des plus de 60 ans ne sont pas bien informés sur la question.

S’agissant du calcul selon le niveau d’étude, il ressort de la recherche que, 86% des analphabètes, 65% des arabisants et 67% des personnes avec un niveau primaire, ont une méconnaissance totale de la Cour des comptes et de l’Autorité de régulation des marchés publics. Pour ce qui est des secteurs d’occupation, 71% parmi les agriculteurs et éleveurs, 71% des chômeurs, 64% du secteur privé et 44% des étudiants ne sont pas bien informés.

Cette méconnaissance des corps et organes de contrôles se reflète aussi sur le degré d’appréciation de l’indépendance de ces corps. Selon Malick Diop, seules 30% des personnes interrogées pensent qu’ils sont indépendants du pouvoir exécutif contre 51% qui disent ne pas savoir. De plus, il a aussi un impact sur le niveau d’appréciation du caractère juste des décisions rendues. Ainsi, 23% pensent que les décisions sont injustes contre 28% qui ne savent pas et 31% qui voient une influence de l’exécutif sur les décisions rendues.

Cette tendance est confortée par le fait que seuls 21% des sondés jugent que le gouvernement donne suite aux travaux des corps concernés et 33% trouvent que les sanctions ne s’applique qu’avec les non protégés. Les résultats de l’enquête ont aussi montré que peu de gens ont déjà vu un rapport mais aussi, les citoyens sont plus informés des publications des organes concernés à travers la radio.

A signaler que l’étude est réalisée par la plateforme des acteurs non-étatiques avec l’appui d’Osiwa. Selon la vice-présidente de la plateforme, Mame Séye Seck, elle vise à renforcer le contrôle des mécanismes citoyens dans la gestion des ressources économiques locales.
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