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Le Soleil N° 13115 du 12/2/2014

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Assises de l’éducation : Le gouvernement appelle à des concertations inclusives
Publié le mercredi 12 fevrier 2014   |  Le Soleil


élève
© Autre presse par DR
élève dans une école primaire de la ville de Dahra


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Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a appelé, hier, à des concertations ouvertes et inclusives dans le cadre des Assises de l’éducation. C’était lors de l’ouverture de l’atelier national d’harmonisation dont l’objectif est, entre autres, de partager avec tous les acteurs le cadre de référence et de faire l’état des lieux du travail entamé au niveau régional.
Présidant, hier, la cérémonie d’ouverture de l’atelier national d’harmonisation des Assises de l’Education, Serigne Mbaye Thiam est revenu sur les principes qui devront guider ces Assises. « La cérémonie qui nous réunit est d’une importance capitale pour l’avenir du système éducatif de notre pays. La préparation et le lancement de ces Assises interviennent dans un contexte particulier de crise profonde, structurelle et durable », a d’emblée déclaré ministre de l’Education. Ce faisant, il a souligné la nécessité de mener des concertations ouvertes et inclusives. « Il ne s’agit pas d’Assises des experts des questions d’éducation, mais celles de tous les segments de la société placés sur un même pied et dont l’avis de chacun compte… », a-t-il précisé. Selon lui, ce n’est pas aussi une confrontation bipolaire entre le gouvernement et les organisations syndicales. De l’avis de M. Thiam, l’objectif d’appropriation de l’école par les populations commande que chaque Sénégalais, d’ici ou de l’étranger, soit digne de participer aux Assises et placé en situation d’apporter sa contribution à travers tous les espaces de discussion qui seront ouverts. Il a invité à des concertations « sincères et franches » où aucune question ne sera taboue. « Pour le gouvernement, aucun sujet n’est indicible ni indécidable. Tous les sujets sont ouverts à la discussion et ce sont surtout les questions les plus difficiles qui exigent la construction de consensus forts en tous les acteurs », a-t-il déclaré. Poursuivant, le ministre a indiqué que les contributions reçues des syndicats, d’organisations de la société civile et des parents d’élèves montrent que tout est fin prêt.

Sortie de crise
Serigne Mbaye Thiam a également souligné que tous les objectifs de ces Assises sont tournés vers l’avenir de l’école sénégalaise. Cela, en ce sens qu’elles sont détachées de l’urgence, inscrivant ainsi la réflexion dans une temporalité longue. Aussi, il a réaffirmé l’attachement du président de la République à ce que ces concertations soient un moment d’une vraie réflexion collective. Laquelle, a-t-il fait comprendre, permettra de construire « une intelligence collective de l’Ecole, une éthique partagée de notre responsabilité individuelle et collective (…), une pédagogie et une stratégie consensuelle du changement ». Pour le ministre de l’Education, les Assises permettront de sortir de la crise et d’avoir un système éducatif consensuel. L’objectif de cet atelier d’harmonisation regroupant des représentants des 14 régions du Sénégal et des directions et services techniques concernés est de partager avec tous les acteurs le cadre de référence des Assises de l’école et de faire l’état des lieux du travail entamé au niveau régional.

SOULEYMANE DIALLO, REPRESENTANT DES SYNDICATS : « Les conclusions des Assises doivent être appliquées »
Au nom des syndicats d’enseignants, Souleymane Diallo, secrétaire général du Sels (Syndicat des enseignants libres du Sénégal) a plaidé pour l’application des conclusions issues des concertations. Cela, a-t-il rappelé, pour éviter ce qui s’est passé lors des états généraux de l'éducation et de la formation de janvier 1981. « Il faudrait que l’éducation soit considérée comme une priorité par le gouvernement et par tous les régimes à venir. Elle doit être au centre de notre préoccupation si nous voulons porter notre pays vers le développement », a-t-il avancé. C’est dans ce sens qu’il a demandé aux autorités de mettre tous les moyens pour qu’on ait une éducation de qualité qui puisse répondre au besoin des populations. « Au sortir de ces Assises, on devrait trouver une solution face au déficit de financement du secteur de l’éducation, en ayant une orientation beaucoup plus claire en matière d’attentes et de besoins des Sénégalais pour une éducation et une formation adaptées au contexte national et international », a soutenu M. Diallo.

ABDOU SALAM SALL, PRESIDENT DU COMITE DE PILOTAGE DES ASSISES : « Nous voulons une école conforme à nos intelligences croisées… »
Le président du comité de pilotage des Assises de l’éducation, Abdou Salam Sall, a rappelé que l’objectif, à travers ces concertations, est de mettre en place une école conforme à « nos intelligences croisées, robuste et de qualité ». Il a indiqué qu’il s’agira de proposer des médiations en agissant sur des éléments qui puissent irradier les paramètres pour permettre, à la fin, de s’en sortir, en tenant compte de l’expérience des autres pays. Il est ainsi question d’inventer un système fortement enraciné dans nos valeurs de civilisation et ouvert au monde changeant basé, dans une large mesure, sur les technologies et la science. Un système où le produit de l’école est imbu de sa propre personne, tout en considérant la société comme sa propriété, et en s’engageant auprès de la communauté pour l’aider. « Nous voulons forger un citoyen avec des valeurs éthiques extrêmement élevées, un travailleur avec un profil scientifique plus achevé, car la fonction de l’école, c’est de révéler les talents », a-t-il laissé entendre. C’est pourquoi, a avancé M. Sall, les Assises de l’éducation et de la formation se veulent équidistantes de tous les acteurs afin de pouvoir inventer un système éducatif fortement enraciné dans les valeurs de la société sénégalaise. A son avis, les syndicats d’enseignants ont accepté, en dépit de certaines difficultés, de rejoindre le comité, parce que convaincus qu’ensemble, ils peuvent inventer le Sénégal de demain.
A en croire l’ancien recteur de l’Ucad, les résultats issus des concertations pourraient être remis au gouvernement d’ici à quatre mois.

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