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Exécution du programme d’urgence de développement communautaire (PUDC): Avenir « Senegaal bi ñu bëgg » dénonce ‘’l’exclusion’’ du Sénégal
Publié le mardi 14 juillet 2015  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Lancement du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC)
Dakar, le 07 Juillet 2015 - Le président de la République, Macky Sall, a lancé, mardi, au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio(CICAD), le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) dans l’optique de lutter contre les inégalités.




Le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) soulève une vague d’indignations. La plate-forme politique Avenir «Senegaal bi ñu bëgg », en plus de dénoncer le choix du Programme des Nations-unies pour le développement pour son exécution, regrette un mépris des compétences sénégalaises.



‘’Ce qui est fait pour nous sans nous est fait contre nous’’. La plate-forme politique Avenir « Senegaal bi ñu bëgg » applique cet adage de Nelson Mandela à l’exécution du programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) confiée au Programme des Nations-unies pour le développement (Pnud). Me Mame Adama Guèye et ses camarades remettent en cause, dans un communiqué parvenu à EnQuête, cette décision qui constitue ‘’une insulte aux capacités de pilotage et de suivi-évaluation des projets/programmes par l’administration, voire aux compétences de ses ressources humaines’’.

D’autant que les membres de la plate-forme soutiennent que le Pnud ne pourrait assurer sa responsabilité d’agence d’exécution sans recourir aux structures nationales, en tant qu’agents de réalisation. Ils soulignent, à cet effet, que pour l’exécution de ce programme, le PNUD engrangera à coup sûr, toujours en vertu de ses procédures, entre 3 et 7% des ressources (113 milliards de francs CFA pour cette première phase), en guise de « recouvrement de coûts » (le « costrecovery », qui constitue en fait le coût de sa prestation), un montant qui sera compris entre 3,39 milliards et 7,91 milliards de francs CFA. Une somme qui, selon la plate-forme, ‘’aurait pu être consacrée, à l’évidence, à d’autres activités structurantes, productives ou à vocation sociale’’.

Le Pnud veut « renflouer ses caisses »

Toujours dans le communiqué, la plate-forme s’insurge contre les raisonnements fallacieux servis. « Les arguments avancés ne sauraient prospérer, en particulier ceux selon lesquels une telle formule serait prévue par l’accord-cadre liant le PNUD à l’Etat du Sénégal en matière de coopération technique, ou qu’elle serait dictée, en raison « des exigences et de l’impatience des Sénégalais ». La plate-forme juge plutôt que cet accord n’est qu’une occasion pour le Pnud de « renflouer ses caisses », dans un contexte de raréfaction des ressources. A l’en croire, ce partenariat date de plus de 30 ans et avait pour vocation de jouer exclusivement un rôle de partenaire financier et non technique. Elle décrie également le contournement des procédures administratives nationales et les règles de passation des marchés publics qui ne garantissent pas forcément la diligence de l’exécution des actions du programme.

‘’En tout cas, ce choix renseigne amplement, si besoin en était, sur l’appréciation négative qu’ont nos dirigeants sur le professionnalisme et l’intégrité des managers et agents de l’administration sénégalaise’’, lit-on dans le texte. La Plate-forme Avenir « Senegaal bi ñu bëgg » se demande si l’option prise par les autorités n’obéit pas à des conditionnalités imposées par les bailleurs de fonds extérieurs du pays, à travers la procédure relativement récente de l’appui budgétaire direct, en faveur des projets et programmes.
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