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Soupçons de détournement autour du projet Saint Paul : L’abbé Alphonse Seck prêche pour sa paroisse
Publié le mardi 14 juillet 2015  |  Le Quotidien




Avant de quitter la paroisse Saint-Paul de Grand-Yoff, où il a été curé pendant 11 ans, l’Abbé Alphonse Seck, secrétaire exécutif du projet Saint Paul, a tenu ce samedi, à l’occasion de la fermeture de l’année pastorale, un bilan d’étape avec le comité directeur diocésain. Une opportunité saisie par le prélat pour se laver à grande eau en s’autoproclamant apôtre de la gestion vertueuse.

Alors que les fondations ont été réalisées à 85 % depuis 2006, la construction du sanctuaire diocésain Saint-Paul est plongée dans une léthargie totale. Neuf ans après le démarrage de ces travaux, l’Eglise tarde à sortir de terre. Aujourd’hui, cette situation nourrit des critiques et des commentaires dans l’establishment de l’église.

Profitant de la clôture de l’année pastorale 2014-2015, les membres du Comité directeur diocésain (Cdd) ont organisé ce samedi, un forum pour rétablir la vérité et édifier les paroissiens sur l’état financier de ce projet et les contributions reçues depuis 2000. Selon abbé Alphonse Seck, curé de la paroisse Saint-Paul de Grand-Yoff et par ailleurs secrétaire exécutif du projet Saint-Paul, avant le démarrage des travaux, l’archidiocèse n’avait mobilisé que la somme de 241 millions de francs. Ce qui naturellement, poursuit-il, ne pouvait pas permettre d’aller très loin dans la réalisation des fondations. C’est en ce sens, informe le curé de Saint Paul, qu’un prêt de 300 millions de francs a été fait auprès de la Sgbs pour permettre de renforcer les fonds disponibles afin de mettre le chantier entamé à l’abri des eaux du premier hivernage. Lequel prêt est remboursable sur une période de cinq années, soit 60 mois à raison d’une échéance mensuelle de 6 738 391 francs. Le prêtre, qui a pris service comme secrétaire exécutif de ce projet en 2006 en remplaçant le Père Edmond Koffi, a tenu aussi à lever quelques équivoques avant de partir pour la nouvelle mission qui vient de lui être assignée à la Centrale des Œuvres. Et «pour que nul n’en ignore», le prélat de mettre un terme aux allégations qui font état d’un détournement d’objectif. «Les fonds collectés pour la construction du sanctuaire n’ont pas servi à édifier le collège Hyacinthe Thiandoum», martèle-t-il en précisant qu’il s’agit d’un emprunt bancaire qui a permis la construction de cet établissement qui est une partie du projet Saint-Paul.
A en croire le curé, l’argent des contributions n’a pas servi aussi à acheter la voiture qui est mise à sa disposition. «Le véhicule mis à ma disposition a été obtenu grâce à une subvention de Rome complétée par une contribution de l’archidiocèse dans le but de me permettre d’avoir les moyens d’accomplir mon ministère à la fois comme curé de Saint-Paul, Vicaire général de l’Archidiocèse et secrétaire exécutif de la Commission épiscopale justice et paix au sein de notre Conférence épiscopale interterritoriale (Sénégal, Mauri­ta­nie, Cap-Vert et Guinée)», informe-t-il. Selon toujours ses révélations, les fonds collectés n’ont pas aussi servi à construire la Maison de retraite pour les archevêques. Cette maison, précise-t-il, se construit présentement grâce à diverses contributions de bonnes volontés.
L’autre point qui n’a pas été omis par le curé Alphonse Seck, c’est la rénovation actuelle de l’église Saint-Paul. Il se murmure chez les paroissiens que c’est avec l’argent du projet que ces travaux sont faits. Non, dit le curé, en soulignant que «l’église a été rénovée grâce à un concours substantiel du maire de la ville de Dakar, Khalifa Sall, et les contributions des fidèles de Saint-Paul, le soutien d’amis de la paroisse et de bienfaiteurs comme l’entreprise Eiffage». Face à de telles «calomnies», le curé «invite les gens à aller rechercher la bonne information et à ne pas polluer les esprits avec des allégations tout à fait fantaisistes qui neutralisent la conscience au lieu de mobiliser les gens pour le projet». Toutefois, il a tenu à préciser que l’ensemble des contributions avec le prêt de la Sgbs, s’élèvent à 705 551 907 francs. Il faudrait plus d’argent, demande-t-il, pour fermer le sous-terrain, pour avoir des parkings à disposition et une grande plateforme sur laquelle on pourra célébrer des messes en attendant la fin de la construction du sanctuaire. D’après l’abbé Alphon­se, le coût global du projet, tel qu’il est estimé aujourd’hui, est de 3 410 102 604. Alors que les contributions s’élèvent juste à 705 551 907 francs Cfa.
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