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Foot - Stéphane Badji, milieu de terrain des Lions: ‘’Il n’est pas dit que je viens en équipe nationale pour croiser les bras’’
Publié le samedi 11 juillet 2015  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
A quelques jours du match contre la Tunisie, les Lions reçoivent la presse
Saly, le 08 Octobre 2014- L`équipe nationale du Sénégal a ouvert ses portes à la presse nationale et internationale, a quelques jours de la rencontre cruciale contres les Aigles de Carthage de la Tunisie. L`open Press a permis aux joueurs de s`exprimer sur le match à venir mais également de juger leur début dans leur championnat respectif. Photo: Stéphane Badji




Dans un entretien accordé à EnQuête, le joueur d’Istanbul BB (D1, Turquie), Stéphane Badji, s’est dit satisfait de sa nouvelle écurie. L’ancien pensionnaire du Casa Sport s’est également exprimé sur l’équipe nationale du Sénégal depuis l’arrivée d’Aliou Cissé à sa tête.



Vous êtes en vacances au Sénégal après une saison en Turquie, à Istanbul BB. Comment jugez-vous votre première année dans ce championnat ?

C’est un bon championnat. C’est également un bon tremplin. Je ne me plains pas, je me sens bien là-bas. J’ai fait une bonne moitié de saison. Là, je vais essayer de me concentrer pour la saison à venir pour essayer de confirmer. Je pense que ça sera important pour moi.

Vous n’avez pas d’autres propositions après ces débuts réussis ?

Pas pour l’instant. J’ai signé un contrat de 3 ans et demi. J’ai fait juste une demi-saison. Il me reste encore 3 ans. Il faut que je retourne là-bas et essaie de faire une bonne saison. Après, nous verrons ce qui va se passer dans le futur.

En Turquie, vous avez retrouvé vos coéquipiers en sélection nationale. Comment ça se passe avec Moussa Sow et Demba Ba ?

Ça se passe bien. Ils m’ont bien intégré puisque je les ai trouvés là-bas. Ils m’ont donné que de bons conseils. Chaque week-end, nous nous voyons une fois parce que c’est très important. Leur soutien m’a bien aidé.

Qu’est-ce que ça te fait de jouer contre eux ?

Ce n’est que du plaisir puisque nous nous connaissions depuis. Après, quand nous nous retrouvons sur le terrain, il n’y a pas de fraternité. Ils défendent leurs couleurs et moi aussi je fais de même. Une fois sur la pelouse, c’est une affaire de professionnels, il n’y a donc pas d’amitié. Chacun fait son boulot. Et après le match, nous nous retrouvons tranquillement.

Vous venez de démarrer les choses sérieuses avec le nouvel entraîneur de l’équipe nationale, Aliou Cissé, par une victoire (3-1) contre le Burundi pour la première journée des éliminatoires de la CAN 2017. Comment appréciez-vous les débuts du coach ?

Je pense que ça se passe bien avec Aliou. Jusqu’à présent, nous sommes sur une dynamique de victoires. C’est un coach qui a du caractère et qui motive les joueurs de se donner à fond.

Comment trouvez-vous son projet ?

C’est un coach ambitieux. Son projet, c’est de qualifier l’équipe à la CAN 2017. Jusque-là, nous sommes sur la bonne voie. Maintenant, il nous appartient de rester concentrés et de ne pas tomber dans l’euphorie, de continuer à nous donner à fond pour le futur.

Vous êtes à la tête du groupe K (3 pts) des éliminatoires de la CAN. Mais dans l’ensemble, le public n’était pas totalement satisfait de votre prestation. Comment allez-vous vous préparer pour le match prochain contre la Namibie ?

C’est normal puisque c’était notre premier match. Il y avait la pression, ce n’était pas évident de jouer contre une équipe du Burundi qui était bien en place et super motivée de jouer contre nous. Mais nous avons fait l’essentiel qui était de gagner. Nous aurons le temps de bien construire notre équipe. Nous venons d’avoir un nouveau coach qui a mis un système en place. Au fur et à mesure que nous jouons ensemble l’équipe sera huilée.

‘’Je ne suis pas meilleur que les autres qui jouent et eux non plus. Je me sens mieux dans l’entrejeu que sur les côtés’’

Avec le nouveau coach, vous avez la plupart du temps démarré les matches sur le banc. Ce fut le cas contre le Burundi. Comment vivez-vous ce changement ?

Ce n’était pas évident que je démarre les matches. Le coach avait mis en place une équipe. Donc, j’étais sur le banc. Mais je n’en fais pas un souci car j’ai des qualités pour faire partie de ce groupe. Maintenant, c’est à moi de prouver au coach que je mérite une place de titulaire. Il faut aussi respecter les choix de l’entraîneur. Je ne suis pas meilleur que les autres qui jouent et eux non plus. Il a fait ses choix, nous ne faisons que les accepter. Après, il n’est pas dit que je viens en équipe nationale pour croiser les bras. Je suis venu aussi pour gagner une place de titulaire et me donner à fond pour l’équipe.

Contre le Burundi, vous êtes entré en cours de jeu. Vous avez essayé de mettre de la vitesse dans le jeu. Est-ce une consigne du coach ou votre envie de montrer que vous êtes motivé ?

C’était normal. Je pense que c’est parce que j’avais envie de montrer que j’étais capable d’apporter du bien à l’équipe. Le coach m’a aussi fait confiance. Il m’a fait entrer comme son douzième homme. A cet instant du match, l’équipe avait besoin de vitesse. Donc, il fallait que j’apporte un plus pour le groupe. Comme j’étais motivé en plus, c’est ce qui a fait que j’ai fait ce dernier quart d’heure de folie.

Avec le nouveau coach, espérez-vous jouer au milieu de terrain ?

Là, je ne compte pas jouer sur les côtés. Je veux rester au milieu et essayer de me battre pour gagner une place de titulaire. Je me sens mieux dans l’entrejeu que sur les côtés.

Qu’allez-vous faire si le coach a besoin de vous quelque part, sur les flancs par exemple ?

Nous sommes dans un milieu professionnel. Donc, on n’a pas le droit de dire non. Si le coach a des difficultés sur le côté et qu’il fasse appel à moi, pourquoi pas ? Je vais me sacrifier pour l’équipe. Mais mon poste de prédilection cette année avec les Lions, c’est le milieu.

‘’Je ne reconnais pas le Casa Sport que j’ai connu’’

L’équipe nationale junior du Sénégal a réalisé un exploit en atteignant les demi-finales du mondial U20 en Nouvelle Zélande. Quelle analyse faites-vous de leur prestation ?

Ils ont fait un bon parcours. C’est aussi bien de les féliciter. Ils nous ont régalés. C’est bien aussi d’avoir la tête sur les épaules et continuer à bosser. C’est des jeunes quoi qu’on puisse dire. Ils ne doivent pas brûler les étapes. Ils ont du temps pour progresser. D’ici à deux ans au moins, ils pourront accéder à l’équipe A.

Et que dire de l’équipe nationale locale qui a remporté la manche aller (3-1) face à la Gambie pour les préliminaires du Chan 2016 ?

J’ai eu des échos de ce match. C’est aussi bien qu’ils aient gagné. Cela fait un moment qu’ils n’ont pas participé au Chan. Ça leur fera du bien le fait d’avoir gagné le match aller. Il reste le match retour qu’il faudra confirmer (l’entretien a eu lieu le 21 juin).

Certainement, vous suivez votre ancienne équipe, le Casa Sport. Comment la trouvez-vous ?

Je ne reconnais pas le Casa Sport que j’ai connu. Cela s’explique aussi par le fait qu’ils ont connu beaucoup de départs. Il y a la motivation qui leur manque. C’est pénible aussi parce qu’ils jouent dans des conditions difficiles. Il y a également des joueurs qui se sont retrouvés dans les gradins à cause des blessures alors qu’ils étaient titulaires indiscutables.
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