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© aDakar.com par DF
Les travailleurs sociaux marchent pour réclamer leur salaire Dakar, le 15 Janvier 2015 - Les travailleurs municipaux de Dakar ont effectué une marche pour réclamer le paiement de leur salaire. Plusieurs leaders syndicaux ont assisté à la manifestation. Photo: Mody Guiro, leader syndical |
Nombreuses sont les entreprises qui sont peu productives du fait, des chocs endogènes et exogènes de l’entreprise largement liés à la santé mentale du capital humain. En vue d’amoindrir les risques, le Conseil national du patronat (CNP), en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer ,a organisé hier, mardi, à Dakar ,une rencontre tripartite (Etat-Employé-travailleurs) de sensibilisation et d’échange sur «la gestion mentale en entreprise».
Les dégâts collatéraux liés à la santé mentale au travail portent un sacré coup à la productivité des entreprises. Pour s’y prémunir afin d’amoindrir lesdits risques au travail, le Conseil national du patronat du Sénégal (CNP), en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer, a organisé hier, mardi ,une demi-journée tripartite (Etat-Employeurs-Travailleurs) de sensibilisation et d’échange sur «la gestion mentale en entreprise».
Une initiative fortement appréciée par Mody Guiro, secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs (Cnts), qui indique que «la question de la santé mentale au travail demeure une préoccupation de l’organisation syndicale». Et d’admettre: «Nous constatons ce fait, qui fait perdre sensiblement en productivité et en gain nos entreprises».
Sur ce, dira-t-il: «la problématique de la santé mentale au travail est plus que préoccupante au regard d’autres contingences à savoir l’empire du stress au travail». «Aujourd’hui, les travailleurs subissent une forte et permanente pression dans les entreprises, de la part des dirigeants qui oublient quelque fois que la qualité de la productivité est fortement tributaire à l’état de santé de l’employé», a t-il soutenu. «Donc cet atelier de sensibilisation et d’échange va sans doute apporter plus de bien aux chefs d’entreprises, à l’Etat ainsi qu’aux travailleurs», a-t-il estimé.
François Murangira, directeur du bureau sous régional de l’Organisation international du travail pour le Sahel (Oit) a constaté que «le manque de données statistiques nationales à même de juguler les dégâts collatéraux de la santé mentale au travail rend la tâche difficile ». Sur ce, annonce-t-il, «nous nous engageons aux côtés du CNP pour disposer de données scientifiques afin d’y proposer des solutions idoines».
Dans son mot, Maïssa Fall, vice président du CNP affirme: «La richesse d’une entreprise c’est son personnel. En abordant la question de la gestion mentale de l’entreprise, qui est d’actualité, nous touchons le fond de la problématique de l’entreprise. Parce que l’entreprise a besoin d’hommes sains et saufs pour le faire prospérer et ainsi engranger des parts de marché. Et ça relève d’une bonne santé mentale de son personnel», souligne le vice-président.
Pour Amath Camara, directeur de cabinet du ministre du Travail, «la question de la santé mentale au travail, bien que tripartite, préoccupe au premier rang le gouvernement. Et sous ce rapport, nous allons ensemble (Etat,-employeurs- travailleurs) entreprendre le diagnostique situationnel pour avoir une situation de référence aux fins de juguler les effets pervers de la détérioration de la santé mentale au travail» Et d’ajouter: «Il est clair que si la santé mentale au travail n’est pas améliorée tant du point de vue de la qualité mais aussi de la quantité, il serait très difficile d’atteindre des résultats escomptés en productivité dans les entreprises».
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