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Réforme judiciaire : La permanence de la Chambre criminelle en question
Publié le jeudi 9 juillet 2015  |  Le Quotidien
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A peine qu’elle a commencé à fonctionner, la Chambre criminelle suscite déjà des critiques. Et ce n’est pas du côté d’Amnesty international (Ai) qu’on dira le contraire. D’emblée, Seydi Gassama, directeur exécutif de la section sénégalaise d’Ai, annonce : «Nous allons mettre la pression pour que la loi soit revue à propos des Chambres criminelles.» Cette détermination, qui est perçue à travers la voix et la hargne du numéro 2 d’Amnesty international-Sénégal, est justifiée par plusieurs raisons. Gassama ne partage pas du tout le fonctionnement actuel des Chambres criminelles.

Le droit de l’hommiste, joint au téléphone par Le Quotidien, reste d’avis que «les Chambres criminelles doivent fonctionner de manière permanente. Aujourd’hui, on note qu’il n’y a pas de différence avec la Cour d’assises, puisqu’on a fini de constater que ces chambres vont fonctionner par session. Les Chambres criminelles allaient siéger pour connaître des crimes. Dans les discours, on a compris qu’elles allaient fonctionner par session». Le directeur exécutif d’Ai-Sénégal de poursuivre son propos en précisant qu’on «a fait que changer (de dénomination). La fonction des Chambres criminelles, c’est de juger de manière permanente les criminels».
Mais cette position ne rame pas à contre courant de celle du chef du Parquet de Dakar. Puisque Serigne Bassirou Guèye, lors de la cérémonie d’ouverture de la Chambre criminelle de Dakar, ne disait pas autre chose que reconnaître : «Il est plus que nécessaire de faire les Chambres criminelles permanentes. Des modifications s’imposent.» Ces changements que souhaite le maître des poursuites buttent, aux yeux de Me Assane Dioma Ndiaye, sur «un problème de moyens». Pour la robe noire, «écourter une instruction suppose que le juge d’instruction fasse preuve de diligence».
Mame Mactar Guèye de Jamra, lui, se félicite plutôt de «l’idée pertinente» du garde des Sceaux, Sidiki Kaba, consistant à créer les Chambres criminelles qui, à son avis, «vont contribuer à désengorger les prisons à travers la réduction des longues détentions, et qui vont entrer en droite ligne de la réforme du Code de procédure pénale».
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