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Art et Culture

Cérémonie de présentation de son livre: Thierno Bocoum se lance ‘’à l’assaut de la douleur’’
Publié le mardi 7 juillet 2015  |  Enquête Plus
Le
© Autre presse par DR
Le député Thierno Bocoum




C’est ce week-end, dans les locaux de la Maison d’Édition L’Harmattan, que le député du parti Rewmi Thierno Bocoum a procédé au lancement officiel de son premier ouvrage ‘’Un père à l’assaut de la douleur’’. Publié en 2014, cet ouvrage retrace le drame personnel qu’il a vécu suite à la disparition de son fils cadet, il y a quelques mois, suite à un accident domestique.

C’est ce week-end qu’a eu lieu la cérémonie officielle de présentation de l’ouvrage écrit par le député Thierno Bocoum pour retracer le drame personnel qu’il a vécu, en 2014, après l’accident mortel ayant coûté la vie à son cadet, Bakary dit ‘’Vieux’’.

La cérémonie, qui s’est déroulée en présence de nombreux dignitaires dont des parlementaires et le ministre de la Culture, Mbagnick Ndiaye, a été dirigé par un ami de l’auteur, lui aussi député, à savoir Cheikh Oumar Sy. Maître de cérémonie pour l’occasion, ce dernier est revenu sur les circonstances de la disparition de l’enfant, au milieu de la nuit, puis de la découverte de son corps sans vie le lendemain matin.

‘’Le titre, ‘’Un père à l’assaut de la douleur’’, n’est pas fortuit. J’ai eu à partager la douleur de cet homme public comme si c’était moi-même qui avait perdu un être cher et je peux témoigner de sa générosité, son courage et sa foi en Dieu’’, a-t-il témoigné.

L’ouvrage, long de 129 pages, a été édité en 2014 par L’Harmattan. Subdivisé en sept parties et doté d’un chapitre écrit après la naissance de sa

fille. Sa femme y a même contribué en écrivant quelques lignes.

Le Dr. Abdoulaye Diallo, administrateur des éditions L’Harmattan, s’est quant à lui chargé de narrer la genèse de la rédaction de cet opus qui, pour lui, a été ‘’plus ‘’ qu’une œuvre d’écriture. ‘’Le livre qui nous réunit aujourd’hui est né d’une rencontre entre le député Bocoum et moi-même, à l’occasion de laquelle je l’ai encouragé à coucher sur papier son expérience pour se séparer de la lourdeur qui lui pesait. Pour lui, ce fut une sorte de thérapie et le meilleur moyen de porter le deuil puisqu’au fil du temps, on voyait un changement visible en lui’, a-t-il déclaré, concluant que Thierno Bocoum avant ‘’fait le choix de témoigner’’, un travail d’introspection lui permettant de chercher autant que faire se peut de guérir de la perte de son enfant.

L’auteur, qui avait perdu un neveu dans des circonstances similaires quelques années avant le

drame, a tiré de toute ces expériences une certaine philosophie de l’acceptation et de l’amour. Très calme, il a commencé par rappeler, dans son propos à quel point il était facile de penser que de pareils drames n’arrivaient qu’aux autres. A cet effet, il a lu la maxime placée par ses soins en épigraphe à l’ouvrage et qui rappelle, en substance, que la perte d’un enfant est un épisode dans une vie tellement tragique qu’elle est considérée par la société comme contre nature : ‘’Quand on perd un enfant, aucun qualificatif n’est prévu’’, a-t-il déclaré à la conclusion de cette brève lecture.

Parlant du drame en lui-même, le député a rappelé l’importance d’aimer ses proches tout en gardant à l’esprit la mortalité propre à tout être humain. ‘’On aime des êtres qui ne nous appartiennent pas. C’est Dieu qui donne et qui reprend. Je ne vais plus pleurer pour mon fils, au contraire, je me sens béni et privilégié d’avoir pu connaître quelque chose d’aussi fabuleux, même

si ce ne fut que pour deux ans et demi’’, a soutenu le porte-parole du parti Rewmi.

‘’Accepter la vérité et la dompter’’

La notion du deuil mais aussi et surtout celle des exigences sociétales ont été longtemps développées par l’auteur. ‘’Dans un premier temps, il faut pleurer mais ensuite, on se doit d’opérer un travail sur soi car le monde extérieur n’attend pas : on a des responsabilités en tant qu’homme, époux, père de famille. Je peux dire qu’après cette expérience, j’ai compris que l’idée n’était pas d’oublier. On n’oublie jamais. L’idée est d’accepter la vérité et de la dompter’’, a expliqué Thierno Bocoum.

Les soutiens ont un rôle important dans le livre, a-t-il enfin rappelé, et cela, qu’ils soient de proches, de collègues ou d’anonymes. ‘’Celui qui vient pour apaiser a un rôle très important dans le deuil’’, a conclu celui qui est aujourd’hui père de trois enfants.

Mbagnick Ndiaye, ministre de la Culture et de la Communication, présent en vertu de sa charge du Livre et de la Lecture, a dit avoir lu le bouquin depuis sa parution et a félicité à la fois les éditions de l’Harmattan et l’auteur pour la qualité de l’œuvre produite et de leur engagement pour la Culture. ‘’L’épreuve que Thierno a subie et retracée montre à quel point il est croyant’’, a dit le ministre devant un public attentif.
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