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Les Sénégalais perçoivent mieux la lutte des autorités contre la corruption(Afro-baromètre)
Publié le jeudi 14 novembre 2013   |  AIP




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Abidjan - Les autorités sénégalaises peuvent se targuer d'une meilleure perception des populations relativement à leur lutte menée depuis 2002 contre la corruption, selon les résultats des dernières enquêtes réalisées par Afro-baromètre auprès de plus 51.000 citoyens.

"Bien que nous ayons observé une mauvaise perception des populations sur la lutte contre la corruption (entre 2002 et 2012), de moins en moins, les citoyens (sénégalais) pensent que le gouvernement n'est pas performant" dans ce domaine, a déclaré Richard Houessou, le chargé de programme des pays francophone pour Afrobaromètre, un réseau de chercheurs indépendants.

Les résultats de cette enquête représentent "une bonne nouvelle pour le Sénégal dans le domaine de la lutte contre la corruption", a commenté M. Houessou, intervenant lors de la publication du nouveau rapport du réseau Afrobaromètre.

Afro-baromètre a conduit, dans 34 pays africains, une étude sur la perception des populations par rapport à l'efficacité des gouvernements dans la lutte contre la corruption. Il ressort de cette étude effectuée, entre octobre 2011 et juin 2013, auprès de 51.000 citoyens africains, que les populations ne sont pas satisfaites des efforts de leurs dirigeants dans ce domaine.

L'une des conclusions du rapport stipule que les citoyens des pays africains considèrent que leurs différents gouvernements ont failli dans leur lutte pour endiguer la corruption. Quelque "56% des citoyens pensent que leur gouvernement lutte +plutôt mal+ ou +très mal+ contre la corruption, tandis que seulement 35% estiment le contraire", note le document.

"Les résultats de cette étude sur la corruption sont axés sur quatre approches différentes : la lutte contre la corruption au sein du gouvernement, la perception de la performance de la corruption dans les institutions, le lien entre la corruption et la pauvreté et le lien entre la corruption et la satisfaction de la démocratie", signale M. Houessou.

Les statistiques montrent également que, pour les 16 pays régulièrement suivis depuis 2002, dans le cadre des enquêtes du réseau Afro-baromètre, les perceptions, négatives, des populations ont augmenté de 46% à 54%, et que seuls cinq pays, parmi lesquels le Sénégal, ont bénéficié d'une baisse de la perception de la corruption au cours de la décennie écoulée.

S'agissant du cas sénégalais, il y est signalé que l'année 2002 marque une baisse de la perception de la corruption dans les institutions, même si celle-ci est devenue plus importante huit ans après.
Les citoyens sénégalais vivent rarement la corruption, souligne le rapport, qui révèle que certains d'entre eux assurent pourtant avoir déboursé de l'argent pour obtenir un permis, un document administratif ou des dossiers officiels. Même si ce phénomène est rare, il est davantage vécu dans certains secteurs comparés à d'autres, relève le texte. Nonobstant, les citoyens vivant dans des situations précaires subissent le plus l'expérience. Ils paient ainsi ''le plus lourd tribut'' à la corruption, comparés aux plus riches, souligne le rapport.

"De 2002 à 2005, la perception des Sénégalais sur la lutte contre la corruption de la part des gouvernements était mitigée", fait valoir le rapport, en indiquant que cette tendance s'est poursuivie jusqu'en 2008. Les résultats de cette enquête montrent par ailleurs que, en 2013, la tendance s'est inversée avec le nouveau régime conduit par le président Macky Sall, en raison des efforts accomplis par le gouvernement dans la traque des biens supposés "mal acquis".

D'une manière générale, à l’échelle du continent africain, la police est désignée comme le service public le plus gangrené par le phénomène, suivie des services du fisc(Dgi) et des membres du gouvernement. "Certains pays, au sortir de cette étude, présentent les perceptions les plus élevées de la corruption comme le Nigéria, le Mali, le Cameroun. A l'opposé, le Botswana, l'Ile Maurice et le Lesotho présentent les indices les plus faibles en matière de perception de la corruption", a rapporté Richard Houessou.

S'agissant du lien devant être établi entre la corruption et la pauvreté, le rapport d'Afro-baromètre explique que "ce sont les citoyens les plus pauvres qui sont les plus vulnérables à l’échelle continentale, et que c'est également cette catégorie de la population qui souffre le plus de la réalité de la corruption, à travers les pots-de-vin et divers cadeaux qui leurs sont réclamés".

Le rapport du réseau Afro-baromètre insiste sur le fait que "les citoyens africains qui ont eu à débourser de l'argent pour un document ou un tout autre service sollicité attendu sont également ceux qui disent être les moins satisfaits de la démocratie en Afrique".


SK/BK/ask/nf

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