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Des usagers alertent sur les "pratiques usuraires" des institutions financières
Publié le vendredi 3 juillet 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© aDakar.com par DF
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Le président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF), Famara Ibrahima Cissé, a énuméré, jeudi, à Dakar, une liste de griefs contre les sociétés de microfinance, citant pêle-mêle ‘’les conventions +léonines+ de prêt, l’absence du taux effectif global, la multiplication des pénalités, l’humiliation des clients dans les services’’.

‘’Il y a un coût élevé des taux d’intérêt dans les institutions de microfinance qui dépassent largement ceux des banques classiques. Les sociétés de microfinance achètent à un taux de 3,5% pour revendre à un taux exorbitant de 22%. Ces taux imposés à la population sont en train de tuer des secteurs comme l’agriculture et l’élevage’’, a accusé M. Cissé.

Il a organisé jeudi, avec des membres de son association, un sit-in devant les locaux de l’hôtel King Fahad Palace, où se tient depuis le 29 juin dernier la deuxième édition de la Semaine africaine de la microfinance.

Entouré d’un groupes d’usagers et de clients des institutions financières tenant une grande banderole, M. Cissé a aussi dénoncé l’absence d’un ‘’langage de vérité’’ chez les sociétés de microfinance.

‘’Ces établissements vous proposent des taux de 5 à 6%, mais dans la pratique cela peut aller jusqu’à 24%. C’est un paradoxe parce que ces sociétés devaient être une aubaine pour les populations’’, a-t-il jugé.

Il a rappelé que les chefs d’Etat de l’UEMOA et la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCAO) avaient décidé de la création des sociétés de microfinance pour permettre aux couches démunies d’avoir accès aux crédits.

‘’Il nous est donné de constater que la microfinance contribue à la paupérisation même des populations, déviant complètement de l’objectif qui lui était dévolu’’, a-t-il relevé.

Il a surtout pointé du doigt la non-application des 19 mesures de gratuité édictées par la Banque centrale en direction des établissements financiers pour une meilleure qualité de service.

’’Au moment où les banques appliquent ces 19 mesures entrées en vigueur depuis octobre dernier, les institutions de microfinance, censées être un appui pour les populations les plus démunies, disent ne pas être concernées avec un refus catégorique’’, a encore dit Famara Ibrahima Cissé.

Il a fait état d’un réel problème de gouvernance ‘’avec des détournements de fonds tous azimuts au sein des institutions de microfinance, contribuant ainsi à une lourde dégradation du portefeuille de la clientèle’’.

Il signale qu’il y a des ‘’institutions de microfinance qui pullulent dans la clandestinité et qui continuent d’opérer et de mener librement leurs activités malgré le retrait de leur agrément par la Banque centrale’’.

Le président de l’ACSIF a insisté sur ‘’les conventions +léonines+ de prêt, l’absence du taux effectif global (TEG) dans les conventions de prêts chez les sociétés de microfinance, la multiplication des pénalités sans justification, la lourdeur des cautions, l’humiliation des clients dans les services, le harcèlement jusque dans les familles pour le recouvrement des prêts’’.

Pour éradiquer ‘’toutes ces mauvaises pratiques, le responsable de l’ACSIF, une association de défense des intérêts des clients dans les banques et microfinance, a appelé de ses vœux pour l’adoption d’une loi qui va criminaliser les détournements financiers et les pratiques malsaines au sein des institutions de microfinance’’.
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