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23 juin - 2011 - 23 juin 2015: 4 ans après, presque rien n’a changé, selon Y en a marre
Publié le jeudi 25 juin 2015  |  Enquête Plus
Y en a marre
© aDakar.com par MC
"Y en a marre" exige la libération immédiate de leurs camarades détenus à Kinshasa
Dakar, le 16 Mars 2015 - Le mouvement "Y en a marre" a rencontré la presse nationale et internationale pour faire le point sur la situation de leurs camarades arrêtés à Kinshasa (RDC). Les "Y en a marristes" demandent leur libération immédiate.




Ils s’étaient battus contre un système et un régime. Ils ont gagné leur combat mais aujourd’hui, 4 ans après, les jeunes de y en a marre disent ne pas constater d’améliorations concernant les conditions de vie des Sénégalais.



Hier était célébrée la quatrième année de la révolte de jeunes Sénégalais devant l’Assemblée nationale. Qui s’insurgeaient contre le ticket présidentiel que voulait imposait au peuple le Président d’alors Abdoulaye Wade. Après, la bataille contre la réélection de Wade a été menée de main de maître par le mouvement contestataire Y en marre. Exit alors Me Wade 2012 et place à Macky Sall. Cependant, les difficultés persistent. Les conditions des populations semblent ne pas s’améliorer. Et la rencontre d’hier organisée par Y en a marre avec la presse dans un hôtel de Dakar montre que les maux sont encore bien tenaces. Des Sénégalais et Sénégalaises de divers âges ont trouvé comme tribune propice la conférence de presse suscitée pour étaler tous leurs malheurs.

C’est ainsi que Gnagna Sy du mouvement ‘’Citoyens vigilants’’ a relevé les problèmes des Dakarois pour un approvisionnement correct en eau. ‘’Ce n’est pas normal que les gens soient obligés de se réveiller à des heures impossibles pour avoir de l’eau. On a de l’eau mais on a des problèmes dans la distribution’’, déclare-t-elle. Les péripéties de Gnagna, cependant, ne sont pas celles d’Abdoulaye Roger Dieng représentant les jeunes volontaires de la pêche. ‘’On avait accepté de nous engager dans le volontariat. Pourtant nous sortons d’écoles et d’instituts spécialisés. Nous connaissons et maîtrisons le secteur de la pêche. On nous avait promis que dès qu’il y aurait un recrutement dans la fonction publique, on serait engagé. Mais rien n’a été fait.

On a discuté avec notre ministre de tutelle qui nous a dit qu’il allait saisir son collègue de la Fonction publique. Il y a 70 postes à pourvoir. On espère juste qu’ils ne seront pas politisés’’, demande Roger Dieng. Au moment où lui cherche un travail rémunéré, les agents de Tigo cherchent à sauver les leurs. Après avoir crié sur tous les toits leur opposition à l’externalisation de leur réseau, ils se sont joints aux membres de Y en a marre pour donner une ampleur à leur combat. Leur porte-parole du jour Assane Fall a profité de la tribune offerte hier pour refaire leur plaidoyer. Une tribune saisie également par le représentant du collectif des attributaires et propriétaires de Tivaouane Peulh (CAPT) Aboubacar Tandian pour dénoncer les agissements de l’Etat qui signerait des décrets indus attribuant des terres à des tiers. Au banc des accusés, l’institut Mozdahir.

A cette rencontre étaient aussi présents le collectif des travailleurs licenciés de la Senelec, les étudiants de l’université virtuelle du Sénégal et des acteurs du secteur du tourisme. Tous étaient venus exposer leurs difficultés. Ils ont été invités par les organisateurs de la conférence de presse. ‘’Chaque mardi au siège de Y en a marre, il y a des gens qui viennent nous exposer leurs problèmes. C’est pourquoi nous organisons régulièrement des foires’’, explique le coordonnateur du mouvement. Mais à ce rythme, ils passeront vite à un ‘’marathon des problèmes’’. Cette démarche adoptée ce jour vise aussi à montrer ‘’qu’on ne parle pas pour nous-mêmes mais pour les Sénégalais’’, affirme Fadel Barro.
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