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Poursuivi pour outrage à un ministre de culte, provocations, diffamation... : Ababacar Cissé, l’«apôtre» du salafisme
Publié le mercredi 24 juin 2015  |  Le Quotidien
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© Autre presse
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L’histoire de salafisme, qui avait secoué la région de la Casamance, n’a pas encore connu son épilogue. Cette affaire a été jugée par la Cour d’appel de Dakar. Le prévenu Ababacar Cissé, qui avait publié un brûlot, qui traite l’imam de Bignona de tous les noms d’oiseaux, a maintenu ses dénégations en réfutant les délits d’outrage à un ministre de culte dans l’exercice de ses fonctions.

C’est une histoire de salafisme qui avait secoué la Casamance. Dans un livre publié en 2012, l’imam de Bignona, Cheikh Fansou Bodian, a été victime d’injures et d’insanités. C’est aussi le cas de Malick Diop qui n’a pas été épargné par l’auteur du livre écrit en arabe et intitulé La confrérie soufique Bodiana et son danger sur la croyance des fils du Sénégal. L’auteur dit dans un passage que «al bodiona est une nouvelle confrérie soufique du Sud du Sénégal, hypocrite fondée sur la vénération de la personne de Cheikh Fansou Bodian, croire en lui, exécuter ses ordres et être à son service pour toujours , … ; il tâtonne entre les hadiths et les informations illusoires, médiocres et mensongères formulées sur le prophète (Psl), Fansou a passé plusieurs années en se déplaçant d’un marais à l’autre comme une mouche, d’une ordure à l’autre comme un chiffon, d’un cadavre à un autre comme un aigle...»

Par le biais de ses avocats, l’imam Bodian, qui s’est senti offensé, a saisi le procureur de la République d’une plainte contre X. Car l’auteur du livre en question n’était pas identifié. Toutefois, leurs soupçons étaient orientés vers Ababacar Cissé. L’enquête, qui a été confiée au juge du 2e cabinet de Ziguinchor, va leur donner raison. Il a été ainsi poursuivi pour actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, d’outrage à un ministre du culte dans l’exercice de ses fonctions, provocations et actes d’intolérance envers les personnes de religion ou de sectes différentes, de diffamation et d’injures publiques. En première instance, il a été condamné à 6 mois ferme et à payer aux parties civiles qui lui réclamaient 100 millions, la somme d’un million de francs.

Livre controversé
Devant la Cour d’appel de Dakar, il a nié les faits à lui reprochés. Mais, la partie civile a voulu le confondre. «Nous connaissons le problème de la rébellion casamançaise pour qu’on n’en rajoute pas», a demandé Me Badji un des avocats de l’imam Bodian qui pense que «c’est la paix du Sénégal qui est menacée». A l’en croire, ces gens ne sont pas courageux. «Ils préfèrent sacrifier les autres comme les petites filles qu’ils font porter des ceintures bourrées d’explosif.». Estimant que les faits sont avérés même si le prévenu tente de maquiller la vérité, le pool d’avocats de la partie civile a demandé la confirmation en réitérant sa première demande de 100 millions de francs. Le Parquet s’est rapporté à la décision de la Cour qui rendra sa décision le 10 juillet.
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