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Souleymane Bachir Diagne sur la montée du fondamentalisme religieux: "Le soufi n’est pas une garantie"
Publié le mardi 23 juin 2015  |  Sud Quotidien
Souleymane
© Autre presse
Souleymane Bachir Diagne




Souleymane Bachir Diagne est formel. Le soufi n’est pas une garantie pour faire face à la montée du fondamentalisme religieux. Invité de la l’émission dominicale, Objection, aminée par Baye Oumar Guèye, directeur de Sud FM, Sen Radio (privée), le philosophe à ne pas dormir sur leurs lauriers.

Dans un contexte ouest africain marqué par la montée du fondamentalisme religieux, le Professeur Souleymane Bachir Diagne invité le Sénégal à la prudence. Invité hier, dimanche 21 juin, à l’émission objection de la radio Sud Fm (privée), l’ancien président de la commission nationale, a indiqué que «le Sénégal n’est pas tout à fait, à l’abri de ce phénomène».
Pour cause, selon lui, «malgré la forme soufi de l’islam, pratiquée, depuis bel lurette chez nous et qui est, jusqu’ici, considérée comme la garantie qui nous mettait à l’abri des tragédies que l’on voit ailleurs, le risque n’est pas tout à fait écarté. Car, rien n’est figé, encore moins garanti.»

«Il ne faut jamais considérer que les choses sont acquises une fois pour toute. Nous pouvons nous considérer à l’abri de certaines troubles qui agitent le monde et qui sont des troubles liées à l’évocation de la religion. Mais encore, une fois, il faut toujours se dire que rien n’est figé et rien n’est garanti. Nous pouvons estimer protéger par la tradition religieuse qui est la nôtre, basée sur un islam soufi, qui met l’accent sur la conviction, le consentement à Dieu, contrairement à la soumission. Mais le cas du Nigeria est là», avertit-il

«Le nord du Nigeria qui connait beaucoup de troubles aujourd’hui, est une région où le soufisme de confrérie comme la Tidjania rattaché à la maison de Médina était très présent», fait-il remarquer encore avant de plaider non seulement pour la cohabitation mais aussi, la coexistence de toutes les interprétations de l’islam.

«Je ne suis pas de ceux qui disent par exemple, il y a un bon islam qui serait un islam soufi et il y a un mauvais islam qui serait l’islam salafiste. Ces identifications n’ont pas leur raison d’être. Le problème réside dans les démarches exclusives qui veulent que, à par moi, tout le monde est hérétique», indique le professeur agrégé en philosophie.
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