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Plaidoyer pour une prise en compte du retard de croissance
Publié le vendredi 19 juin 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise




La malnutrition et la prise en charge du retard de croissance des enfants doivent être inscrites au cœur des politiques de développement, a plaidé, jeudi à Dakar, le responsable du Programme régional nutrition du Bureau Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UNICEF, Noël Zagre.


"Nos politiques doivent inscrire au centre du développement le retard de croissance chez les enfants, et axer nos efforts sur la mère et l’adolescence sans oublier les efforts sur tout ce qui tourne autour de l’hygiène et de l’assainissement", a-t-il déclaré.


M. Zagre prenait part à une conférence publique organisée par Action contre la Faim, l’Unicef et le réseau de la société civile du SUN (Scaling Up Nutrition), sur le thème "Quelles réponses aux défis persistants de lutte contre la sous-nutrition en Afrique de l’Ouest".


"Le Sénégal a connu une réduction annuelle de retard de croissance de 2% entre 1990 et 2015. Pour atteindre le taux fixé par les indicateurs de la santé, le Sénégal a besoin d’avoir désormais une réduction moyenne annuelle de 4 %. Il faut accélérer les efforts", a-t-il dit.


Selon lui, "le fait que les femmes et les enfants n’ont pas accès à une bonne alimentation en quantité est une des causes. Chez les petits enfants, la qualité suppose qu’il y ait du lait maternel et qu’il y ait un ensemble d’aliments variés".


"Les infections, les enfants qui ont chaque mois, chaque deux mois une diarrhée ou qui font un paludisme, perdent des nutriments et l’appétit et ainsi deviennent malnutris", a-t-il expliqué.


Pour cet expert en nutrition, "cela suppose que la maman ou le papa ou celui qui s’occupe de l’enfant ait le temps de préparer l’aliment pour l’enfant".


"Vous comprenez qu’un enfant qui a six ou huit mois ne peut pas se contenter du même plat familial que tout le monde. Il faut trouver des ingrédients pour lui préparer un plat spécial parce que ses besoins sont spéciaux et il faut qu’il soit allaité", a-t-il indiqué.


M. Zagre d’ajouter qu’il a été constaté que "les femmes n’ont pas le temps". "Elles vont aux champs, elles puisent l’eau et vont chercher le bois, elles n’ont pas le temps et ainsi elles préparent pour tout le monde. Très souvent, elles savent mais n’ont pas le temps, d’argent ou n’ont pas de pouvoir de décision", a-t-il fait valoir.


Au-delà de la femme, "il y a l’adolescente", si l’on sait que "nous avons des pays où 45 % des femmes qui décèdent en couche sont des femmes", a-t-il dit, avant d’ajouter : "Autrement dit, nous avons des grossesses à un âge très précoce à 15 ou 16 et parfois même moins. Si tout se passe bien, il y a des risques que le bébé soit de faible poids de naissance".


Si l’on en croit M. Zagre, ’’la reconnaissance’’ est la première solution à cette problématique. "Le retard de croissance ne se voit pas à l’œil nu. L’enfant ne se plaint pas et les parents n’ont plus. L’on ne peut savoir que si on a deux enfants qui ont le même âge, et que l’on voit que l’un est plus petit", a-t-il expliqué.


"Ce retard de croissance, c’est ce qu’on voit, mais il se manifeste par un retard mental, au niveau du développement physique, par exemple les filles auront un bassin petit", a-t-il signalé.
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