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En prison depuis trois mois: Me Sall devant le juge, aujourd’hui
Publié le jeudi 18 juin 2015  |  Walf Fadjri L’Aurore
Me
© Autre presse
Me Amadou Sall




Après trois mois d’instruction, le dossier de Me El hadji Amadou Sall est bouclé et ce dernier renvoyé en procès, devant la Cour d’appel de Dakar, ce jeudi, pour «offense au chef de l’Etat» (article 254) et «atteinte à la sûreté de l’Etat» (article 80). Avec ce procès, l’un des 27 libéraux emprisonnés va connaître enfin son sort.



Fin de l’instruction du dossier de Me El Hadji Amadou Sall. L’avocat sera fixé sur son sort, demain, devant la Cour d’appel de Dakar. Le privilège de juridiction dont il bénéficie l’emmène devant cette juridiction de second degré. Le célèbre pensionnaire de la prison du Cap Manuel sera jugé pour «atteinte à la sûreté de l’Etat»(article 80 du Code pénal) et «offense au chef de l’Etat» (article 254). Des infractions qui peuvent lui valoir jusqu’à cinq ans d’emprisonnement, suivant le principe de la confusion des peines, si et seulement si l’avocat est déclaré coupable au terme de son procès qui s’ouvre quelques semaines après que la Chambre d’accusation a rejeté sa «demande de mise en liberté provisoire»précédée de son audition sur le fond.

A l’audience de demain, les avocats de la défense comptent demander la citation des journalistes et directeurs de publication ayant relayé les propos incriminés à titre de prévenus. Pour eux, «sous sommes dans le cadre d’une infraction commise par voie de diffusion publique, les auteurs de ces infractions, selon la loi, sont les directeurs de publication et les journalistes qui écrivent ou qui parlent». «Les propos de Me Sall ont été déplacés et dénaturés volontairement rendus tels que le public le ressent. Il n’a pas dit ça dans le contexte de cette réunion. Toutes ces bandes sonores ne sont pas dans le dossier. Il n’y a qu’un seul texte signé par quelqu’un qui n’est pas poursuivi», souligne un des avocats de la défense.

Le séjour carcéral de l’avocat et membre du Pds s’est allongé parce que le Parquet général s’est opposé à la liberté provisoire. Et en matière d’atteinte à la sûreté de l’Etat, lorsque le parquet général s’y oppose, les juges n’examinent même pas la demande au fond. Elle est purement et simplement déclarée irrecevable. C’est ce qui est arrivé dans l’affaire Bathie Séras... Lors de son audition devant les sages de la Cour d’appel, Me Sall avait reprécisé sa pensée en estimant que le terme «impuissant» qu’il avait prononcé lors d’un meeting du Pds dans la banlieue ne couvrait aucune connotation à caractère péjoratif. Selon lui, il s’agissait d’impuissant dans le sens de ne pas pouvoir solutionner les difficultés de ses compatriotes. L’avocat a précisé n’avoir nullement l’intention d’inciter le peuple à la révolte ou au soulèvement populaire. Quelques passages des propos incriminés : «Si Karim Wade est condamné, Macky Sall ne passera pas une seule nuit au palais (...)».

Me El Hadji Amadou Sall sera enfin devant le juge, laissant derrière lui plus d’une vingtaine de ses frères libéraux en détention aux prisons de Rebeuss et du Cap Manuel. Dans ces établissements pénitentiaires croupissent Karim Wade, Bathie Séras, Amina Nguirane, Toussaint Manga, Victor Diouf, Ahmadou Bamba Ba, Moïse Rampino, Serigne Assane Mbacké (dans l’affaire Moustapha Cissé Lô) et autres. Cependant, Aïda Ndiongue, Abdou Aziz Diop, Demba Dang, Aliou Yatassay, Aïdara, entre autres, ont recouvré la liberté. Les uns à la faveur d’une relaxe, les autres après avoir purgé leurs peines.


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