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Ponctions, fonds communs, heures supplémentaires...: Le ministère des Finances secoue la Justice
Publié le mardi 16 juin 2015  |  Walf Fadjri L’Aurore




Les ponctions que le ministère des Finances opère sur les salaires des greffiers, en guise d’ordre de recette pour récupérer un «trop-perçu résultant d’une erreur informatique», secouent la Justice. C’est pour cela qu’un rassemblement est prévu demain au palais de justice Lat-Dior.



Fini le délai de grâce, place à la lutte syndicale. Tous les ingrédients sont réunis pour une expression de ras-le-bol des greffiers et autres auxiliaires du secteur considéré. Cela fait plus d’un an, depuis l’expiration du préavis de grève déposé sur la table du gouvernement (juin 2014) par le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust). Depuis lors, les membres de ce syndicat ont fait dans la sensibilisation et ont préféré préserver l’outil de travail qu’est la justice qui a la réputation d’être l’épine dorsale de l’Etat de droit. «Les travailleurs de la justice n’ont rien vu, aucune amélioration dans leurs conditions de travail et d’existence»,tonne le Sytjust. La tension visible dans les juridictions depuis quelques jours est exacerbée par ce que les syndicalistes considèrent comme une «irrégularité des heures supplémentaires».

Mais les ponctions que le ministère des Finances exerce sur les salaires de beaucoup de travailleurs, en guise d’ordre de recette, ravive la tension. Selon l’argentier de l’Etat, c’est pour récupérer un trop-perçu résultant d’une erreur que le ministère avait commis, il y a de cela deux mois, en octroyant à ces agents une indemnité de logement allant de 100 à 200.000 francs. Une «erreur informatique du logiciel» des services du ministère en question qui fait que 40.000 voire 50.000 francs sont coupés des «petits» salaires des greffiers et autres. «Certains travailleurs ont pris des engagements auprès des banques. Ils se retrouvent, avec ces ponctions, avec des comptes et soldes négatives»,dénonce le syndicat. De son côté, le ministère des Finances sert une autre version pour justifier les ponctions...

Mais, cette situation n’est pas sans conséquences sur le corps du greffe car favorisant, en partie, la désertion en milieu judiciaire. Frappés par l’insécurité qui règne dans le secteur en question, les greffiers investissent d’autres secteurs (immobilier, médias, etc.) pour des lendemains plus souriants, devant cette situation qu’ils ne soupçonnaient jusqu’alors. Ils quittent le greffe pour devenir avocats, commissaires de police, homme d’affaires, patrons de presse, entre autres. Pour manifester leur colère, les greffiers feront face à la presse demain mardi pour que leurs cris soient entendus. L’autre raison de la colère des travailleurs de la justice est liée au problème des fonds communs qui a libre cours depuis le passage d’Aminata Touré à la Chancellerie.

Il faut rappeler que le problème du fonds commun avait fait l’objet d’un «recours pour excès de pouvoir» devant la Cour suprême. Mais les plaignants avaient été déboutés par la chambre administrative de la juridiction suprême. Le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) poursuit la réalisation de certaines revendications signées avec le gouvernement depuis le 5 juin 2009, sous le régime du président Abdoulaye Wade.
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