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Frondes de Fada et d’Oumar Sarr: Coincidences suspectes
Publié le mardi 16 juin 2015  |  Sud Quotidien




A l’instar du Parti démocratique sénégalais (Pds), avec Modou Diagne Fada et sa bande de cosignataires du mémorandum pour le renouvellement du Pds, le Rewmi d’Idrissa Seck connait à son tour une fronde dirigée par Oumar Sarr, député non inscrit dudit parti. A la tête d’un groupe de refondation de Rewmi, le député rewmiste et compagnie réclament la tête du secrétaire national Idrissa Seck, comme c’est le cas d’ailleurs au Pds. Cependant, tous ces députés frondeurs sont accusés, à tort ou à raison, d’être les bras armés du parti du pouvoir, pour saborder l’opposition.

La volonté du chef de l’Etat, Macky Sall, de réduire l’opposition sénégalaise au strict minimum, commence-t-elle à prendre forme ?

Tout porte à le croire, dans la mesure où les «grands» partis de l’opposition, à savoir le Parti démocratique sénégalais (Pds), comme le Rewmi, connaissent à leur sein des frondes dirigées par des députés. En effet, à l’instar du Pds, le Rewmi d’Idrissa Seck connait à présent une fronde dirigée par Oumar Sarr, député non inscrit dudit parti. A la tête d’un groupe de refondation de Rewmi, Oumar Sarr et compagnie réclament la refondation du parti de l’ancien premier ministre d’Abdoulaye Wade, en l’occurrence Idrissa Seck. Cependant, force est de constater que le modus operandi des deux députés apparait suspect.

Il n’en demeure pas moins que ces deux «rebelles» sont accusés, à tort ou à raison, par leurs camarades de parti, d’être les «bras armées» du parti au pouvoir, à savoir l’Alliance pour la République.

En effet, les deux ténors du Pds (Fada) et de Rewmi (Oumar Sarr), tous des députés à la douzième législature, réclament le renouvellement de leur parti et la tenue d’un congrès. Si Modou Diagne Fada donne comme raison la solidification du parti, son collègue Oumar Sarr parle de son côté de remettre le parti sur les rails. Tous disent constater une léthargie de leur parti, ainsi qu’une dispersion des rangs. Mieux, les deux frondeurs parlent d’un manque de démocratie au sein de leur formation politique.

En outre, les «révoltés» lorgnent vraisemblablement les postes de leur désormais ex-mentor.
Oumar Sarr, qui dit être porté à la tête du groupe de refondation de Rewmi, s’est fixé comme objectif, avec ses camarades, de démettre Idrissa Seck de son poste de président de Rewmi. Fada de son coté est intéressé par le poste de secrétaire national, occupé par Abdoulaye Wade, qui n’est pas prêt à le céder avant l’élection d’un président libéral.
Tous les deux prétendent ne pas vouloir mener la bataille ailleurs, en créant leur propre parti, mais restent pour se battre à l’interne même de leur formation politique.

Une autre similitude, et pas des moindres, attire aussi l’attention. En réalité, tous les deux députés frondeurs sont accusés d’avoir gelé leurs activités au sein de leur formation politique depuis belle lurette. Pour le député rewmiste, il lui est reproché d’inaction depuis le mois d’octobre dernier, au moment où Idrissa Seck et Cie effectuent des tournées de proximité sur toute l’étendue du territoire.

Quant à Fada, ses proches critiquent sa défection dans la bataille pour la libération des détenus «politiques» du Pds, plus particulièrement de Karim Wade, candidat du Pds à l’élection présidentielle prochaine. Dans le même registre, les «désobéissants» sont tous accusés d’être de connivence avec le parti au pouvoir, à savoir l’Alliance pour la République (Apr).

Pis, Fada a été reproché par ses camarades de parti d’avoir reçu de l’argent de la part du président de la République, Macky Sall, pour déstabiliser le Pds. Des inculpations rejetés, bien évidemment, par le mis en cause, qui menace de porter plainte contre Farba Senghor, si toutefois ce dernier revenait sur ses propos. Oumar Sarr a aussi carrément nié en bloc tout ce qui lui est reproché, arguant que ce sont les mêmes accusations qui ont été servies à ses anciens camarades de parti, qui ont quitté la barque rewmiste. Allusion faite à Oumar Guèye et à Pape Diouf.
Un bouillonnement au sein des «grands» partis de l’opposition qui suscite moult interrogations. Ça sent le syndrome de l’Aj/Pads, avec le bras de fer Landing Savané-Mamadou Diop Decroix.

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