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Respect des droits et libertés au Sénégal: Plaidoyer pour une volonté politique et une culture de citoyenneté
Publié le vendredi 12 juin 2015  |  Sud Quotidien
Ucad
© Autre presse
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Une conférence publique sur l’«Expression des droits et libertés au Sénégal, le rôle du citoyen» est organisée hier, mercredi 10 juin, à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar. A l’occasion, le professeur d’Histoire du droit, par ailleurs avocat de formation Samba Thiam, a estimé que sans une volonté politique et des moyens de fonctionnement suffisants des institutions, on ne pourra y parvenir. Il a invité les sénégalais à cultiver davantage l’esprit de citoyenneté en eux

Le professeur d’Histoire du droit Samba Thiam, de l’université Cheick Anta Diop de Dakar (Ucad), a estimé, au cours d’une conférence publique, que sans une réelle volonté politique et des moyens suffisants pour faire fonctionner les institutions, il ne pourrait pas y avoir un respect total et réel des libertés et droits humains au Sénégal. Il a indiqué qu’un bon citoyen a le devoir de vouer un grand respect à la Constitution de son pays mais également aider les groupes vulnérables en se solidarisant avec eux.

L’enseignant a ajouté que le bon citoyen doit être quelqu’un qui participe à la vie de la cité, à la vie publique mais aussi à la vie politique et ne doit pas être attentiste. Selon lui, «aujourd’hui vu la tournure des choses dans nos sociétés, on peut dire qu’on a la chance car ce n’est plus comme il y a très longtemps où le citoyen n’avait pas le droit de donner sa pensée. De nos jours, l’Etat n’est plus un gendarme. En plus on a des juges indépendants», a-t-il relevé. Il pense qu’on peut aussi se permettre de se regrouper en association ou en groupement pour dénoncer des faits, ce qui constitue une grande évolution.

M. Thiam invite les étudiants à adhérer davantage dans les partis politiques avec élégance, pour pouvoir demain décider pour l’avenir du pays. Il soutien que ce qui est dommage c’est que le Sénégal ne veut pas aller jusqu’au bout de ses idées. Parce qu’en tant que pays qui se dit Etat de droit, «il est incompréhensible qu’il ne veut pas adopter la compétence de la Cour africaine des droits de l’homme pour qu’on puisse la saisir. Il va falloir qu’on approuve la compétence de ce comité pour qu’elle puisse s’exprimer au Sénégal. Ça fait parti des problèmes qu’il faut résoudre», dénonce t-il.

Le professeur de Science politique à l’Ucad, Alioune Badara Diop, dira que l’importance de ce thème est d’autant plus cruciale qu’une démocratie qui se respecte doit prendre en charge le volet de droits fondamentaux et libertés fondamentales. Parce qu’il ne s’agit pas simplement de donner aux citoyens la liberté de s’exprimer pendant la période électorale, mais il faudrait encore que dans le rapport quotidien avec le pouvoir public qu’ils puissent exprimer leur désapprobation par rapport à certaines orientations des des autorités étatiques. Cette conférence visait, entre autres, à impulser le débat citoyen au sein du Campus social.
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