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Démolition de la cité Tobago : Les rescapés en sursis jusqu’à mercredi
Publié le vendredi 12 juin 2015  |  Le Quotidien
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© Autre presse
Plus de 62% des chantiers contrôlés dans 4 communes de Dakar sont non autorisés




La lueur d’espoir suscitée par la rencontre avec la Primature n’aura pas duré longtemps. Les acquéreurs des terrains considérés comme faisant partie de l’emprise de l’aéroport de Dakar voient leurs constructions tomber une à une. Les habitants ont jusqu’à mercredi pour quitter.

Rencontrée à l’entrée de la Cité où elle loge depuis septembre 2014, Madame Diouf est pressée d’arriver à son rendez-vous. Juste au rond-point Ouest foire, elle doit voir un courtier pour trouver impérativement un autre logement avant mercredi prochain. Faisant partie des propriétaires de maisons construites derrière la Cité Tobago à proximité de l’aéroport, elle a moins d’une semaine avant de voir sa maison réduite en poussière. Les engins destructeurs sont déjà venus à bout de la moitié des 300 maisons visées par un arrêté du gouverneur de Dakar ordonnant leur destruction parce que «menaçant» la sécurité de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. «C’est seulement hier (avant-hier) que nous avons reçu des sommations de quitter nos logements au plus tard mercredi prochain», explique Mme Diouf, sur un ton désabusé.

Très tôt, hier matin, comme depuis deux jours, des éléments de la Gendarmerie nationale ont quadrillé la zone. Toutes les entrées menant vers ces maisons situées derrière les Cités Tobago et Alioune Sow étaient bien gardées. Il faut faire partie des malheureux propriétaires pour accéder au site. Juché sur un des immeubles en construction aux alentours, l’on pouvait se rendre compte de l’ampleur du désastre. Désespérés, les habitants qui vivent leurs derniers jours dans ces «propriétés si durement acquises» regardaient impui­ssants le spectacle des Caterpillar faisant tomber les façades. Indif­férents à la poussière soulevée par le ciment séché, ils semblaient hagards. Le frère d’un des propriétaires de maisons où les Caterpillar sont déjà passés ne compte pas en rester là. Il compte porter l’affaire en justice pour obtenir réparation. «Nous comptons porter plainte contre ceux qui nous ont vendu ces terrains. L’argent investi dans la construction est définitivement perdu. Mais nous espérons recouvrer les 16 à 17 millions mis dans l’achat du terrain», a-t-il confié.
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