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Le taux d’analphabétisme ’’reste très élevé’’ à Kaolack (inspecteur)
Publié le jeudi 11 juin 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
élève
© Autre presse par DR
élève dans une école primaire de la ville de Dahra




Le taux d'analphabétisme demeure ''très élevé'' à Kaolack, de l'ordre de 30% à 50%, en raison de la faiblesse des moyens alloués à ce sous-secteur de l'éducation, a indiqué, mardi, Alioune Ndiaye, inspecteur d'académie de cette région du centre du Sénégal.

L'académie de Kaolack "ne bénéficie pas de programmes intensifs en alphabétisation", sans compter la "faible implication des collectivités qui ne mobilisent pas beaucoup de ressources pour enrayer le phénomène alors qu'elles sont dépositaires de cette compétence", a-t-il expliqué.

M. Ndiaye s'exprimait en marge d'un comité régional de développement (CRD) sur l'alphabétisation et les langues nationales, auquel avait pris part le secrétaire d'Etat à l'Alphabétisation et aux Langues nationales, Youssou Touré.

La Conférence régionale africaine sur l'alphabétisation de Bamako, tenue en septembre 2007, avait recommandé aux gouvernants de mobiliser au moins 3% du budget national pour l'alphabétisation, a rappelé l'IA de Kaolack.

Or, le constat "est qu'on est encore très loin de cette recommandation forte de Bamako", a-t-il déploré, évaluant à 1% la part du budget alloué au sous-secteur de l'alphabétisation.

Toutefois, en dépit de ces moyens jugés modiques, 'des actions peuvent être entreprises'' pour réduire le taux d'analphabétisme dans la région, a fait valoir Alioune Ndiaye.

"Il faut adopter une approche multisectorielle, une très bonne coordination au niveau gouvernementale, parce qu'il y a beaucoup de ministères qui interviennent dans l'alphabétisation alors qu'il y a un ministère de souveraineté", a-t-il suggéré.

Selon lui, "une implication de tous les acteurs, une synergie des actions avec le secteur privé, les partenaires va permettre d'accompagner ce sous-secteur et mettre un terme aux actions disparates actuelles".
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