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Sédhiou - Lutte contre la soudure et l’endettement à Bounkiling: Les producteurs de Alse à l’école de la recapitalisation des semences
Publié le lundi 8 juin 2015  |  Sud Quotidien




Le village de Kapoundoune, dans le département de Bounkiling, a abrité ces dernières soixante-douze heures des journées de réflexion et de la culture. Les producteurs venus de plusieurs contrées du Fogny ont planché sur les stratégies de recapitalisation des variétés de semences locales. D’autres activités ludiques fondées sur la culture traditionnelle de l’ethnie joola ont agrémenté les festivités.

L’association de lutte contre la soudure et l’endettement a inscrit dans son agenda annuel, à l’orée de chaque saison hivernale, l’organisation d’une journée de réflexion sur les stratégies d’amélioration des productions agricoles. L’édition 2015 a lieu à Kapoundoune, en plein cœur du Fogny autour des thèmes de la législation semencière et les pratiques paysannes, ainsi que l’enjeu de la réforme pour le paysan sénégalais. Diato Diao, le président de l’Association de lutte contre la soudure et l’endettement (Alse) a fait observer que « ces journées constituent des moments forts pour notre association car permet de réunir l’ensemble de nos membres autour des activités de culture et les possibilités d’amélioration des rendements. »

Et de poursuivre « quand on parle de culture, c’est d’abord le choix des parcelles destinées à la production de semences, de la semence mère, des variétés à multiplier, des exigences pour la préparation du terrain et pour le semis, pour la récolte, le séchage, le battage, le nettoyage, le vannage et la conservation ».

L’impact des changements climatiques sur les pratiques culturales oblige une adaptation au cycle de l’eau, a ajouté Diato Diao : « comme vous le constatez, l’impact des changements climatique est perceptible dans nos contrées, car les perturbations du cycle de l’eau et le déficit des pluviométries en sont les manifestations irréfutables. C’est la raison pour laquelle nous cherchons aussi à adapter les cultures à ces modifications pour assurer notre survie ».

Quant à Gabriel Manga, le chef du bureau des semences à la direction régionale du développement rural de Sédhiou et conférencier du jour, la conservation des variétés authentiques requiert le respect des distances entre différents champs de spéculation « pour le maïs, il faut au moins une distance de 50 mètres entre la parcelle de multiplication et le reste, pour le mil il faut un kilomètre mais pour le reste comme le riz un mètre seulement suffirait ».

Le sous préfet de Bona, Gool Badji et le représentant du maire de la même collectivité locale ont exhorté au respect des recommandations techniques pour l’accroissement des rendements agricoles. Et lier l’utile à l’agréable, des activités culturelles sur fond de sonorité joola ont ponctué les travaux qui ont duré trois jours.
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