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Jugé pour abus de confiance: Me Babou condamné pour escroquerie
Publié le mardi 2 juin 2015  |  Enquête Plus




Accusé d’abus de confiance par un de ses clients, Me Abdoulaye Babou a été condamné par la Chambre spéciale de la Cour d’appel de Dakar à un an assorti du sursis, pour escroquerie.



Un (1) an assorti du sursis et une amende ferme de 200 000 francs. C’est la peine que la Chambre spéciale de la Cour d’appel de Dakar a infligée à Me Abdoulaye Babou. Poursuivi initialement pour abus de confiance, le Premier président de la Cour d’appel et ses assesseurs ont requalifié les faits en escroquerie et condamné l’avocat à payer la somme de 42 millions de francs CFA à la partie civile, Bienvenue Ntab. Toutefois, Me Babou s’est pourvu en cassation.

Les faits qui valent à l’avocat une condamnation sont liés à une transaction portant sur une maison. Les débats d’audience ont révélé qu’un courtier du nom de Seydou Sow avait mis en rapport la partie civile avec Me Babou, pour l’acquisition d’une maison. Après négociation, les deux parties étaient tombées d’accord sur le prix de 28 millions, plus un montant de 5 millions destiné aux frais de mutation. La transaction a eu lieu en novembre 2007 mais jusqu’à présent, l’émigré n’a pas acquis la maison car Me Babou évoquait des lenteurs administratives dans la délivrance du titre foncier. Or la réalité, c’est que la maison en question appartient à des héritiers et était sous séquestre. Le pire, le frère de la partie civile a expliqué à la barre que Me Babou ne voulait plus les recevoir. C’est pourquoi, ils ont porté plainte.

Entendu, Me Babou avait juré sur le Saint Coran que ni son cabinet ni lui ne sont mêlés en rien dans la transaction. Il avait nié avoir signé un quelconque contrat de vente. L’avocat accusait l’un des héritiers, Serigne Mor Ndao, son clerc d’alors, d’avoir vendu la maison de son père, à l’insu des autres héritiers. Parce qu’à ce moment, il était dans le gouvernement et était occupé par ses activités politiques. L’ancien ministre niait catégoriquement avoir signé l’acte de vente.

A la question de Demba Kandji lui demandant pourquoi Serigne Ndao lui avait versé l’argent, Me Babou avait rétorqué : ‘’Il me l’a remis en tant que dépositaire et mandataire de la famille Ndao.’’ Avant de préciser avoir reversé les 28 millions dans son compte CARPA, mais Ndao avait fini par tout retirer. Pour se dédouaner, le prévenu révélait avoir même déposé une plainte contre son ex-clerc ainsi que l’avocat de celui-ci qu’il accuse d’avoir tout manigancé. Mais ses dénégations étaient battues en brèche par le témoin qui l’a désigné comme signataire de l’acte de vente.

Aussi l’avocat général Alioune Ndao avait-il requis six mois assortis du sursis en sus d’une amende de 500 000 francs CFA. Sauf que la Cour est allée au-delà de la peine requise. Cependant, elle a revu en baisse les 45 millions de dommages et intérêts réclamés par Me Khalilou Sèye.
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