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Non lieu d’Aïda Ndiongue après 18 mois d’incarcération: La Raddho déplore la longue détention préventive
Publié le lundi 1 juin 2015  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par MC
Les Sénégalais aux urnes pour élire leurs conseillers municipaux et départementaux
Dakar, le 29 juin2014- Le Sénégal élit les conseillers municipaux et départementaux de ses différentes collectivités. Plusieurs personnalités ont accompli ce matin leur devoir citoyen. Photo: Aboubacry Mbodj, Secrétaire général de la Raddho, supervise les élections




La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) se dit satisfaite de la libération de l’ex-sénatrice Aïda Ndiongue. Toutefois, le secrétaire général de la Raddho, Aboubacry Mbodj, a déploré la longue détention préventive et «l’acharnement» dont ont fait l’objet la ponte libérale et ses co-prévenus, non sans indiquer que l’Etat doit prévoir une indemnité pour ce genre de cas.

Nombreux sont ceux qui se disent satisfaits de la relaxe pure et simple d’Aïda Ndiongue, ex-sénatrice libérale, et codétenus, dans le dossier dit du ‘’Plan Jaxaay’’. Toutefois, le temps passé dans les geôles, plus de 18 mois d’incarcération, n’est pas du goût des «droits de l’hommiste». En effet, contacté par la rédaction de Sud Quotidien hier, vendredi 29 mai, le secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), Aboubacry Mbodj, s’est dit outré par la longue détention dont ont fait l’objet les prévenus dans ledit dossier.

A l’en croire, «la Raddho regrette ces longues détentions préventives qui aboutissent à un non lieu. Ça montre tout simplement qu’aujourd’hui, il y a des manquements dans nos juridictions», même s’il a salué «la décision courageuse des magistrats professionnels et qu’aucune volonté, de quelque nature que ce soit, ne peut détourner de la justice». Pour le «droit de l’hommiste», le cas d’Aida Ndiongue «n’est qu’une partie visible de l’iceberg. Il y a beaucoup de personnes, peut-être non connues ou qui n’ont pas les moyens, qui croupissent en prison dans des détentions de ce genre».

Par conséquent, Aboubacry Mbodj a jugé nécessaire que les autorités prennent à bras-le-corps cette question. A son avis, «il faut prendre en considération cet aspect, pour que les autorités mettent en place un système qui permette de respecter les droits des citoyens». Mieux, M. Mbodj a trouvé nécessaire de mettre à la disposition des prévenus, dès le début des poursuites de ce genre, un avocat. Dans la même dynamique, il a estimé qu’il est temps que l’Etat prévoit quelque chose pour indemniser ces personnes, «ne serait-ce que pour compenser les préjudices subis». Cela, d’autant plus qu’ils subissent une stigmatisation par rapport la société, selon ses dires.

Cependant, le défenseur des droits de l’homme a déploré «l’acharnement» subi par Aïda Ndiongue et ses codétenus, même s’il a reconnu «qu’au niveau de la justice, nous avons des magistrats qui sont vraiment chevronnés, qui sont indépendants et travaillent avec professionnalisme». Pour lui, «dans le cas d’espèce, nous avons l’impression qu’il y a d’autres magistrats qui agissent dans l’ombre. Le cas d’Aïda Ndiongue et de ses co-détenus, ça ressemble plutôt à de l’acharnement, ce que nous avons déploré au niveau des procédures comme c’est le cas avec la Crei».
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