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Union nationale pour le peuple : Ndéné face à une autre Unp
Publié le samedi 30 mai 2015  |  Le Quotidien
Me
© Autre presse par DR
Me Souleymane Ndéné Ndiaye




Souleymane Ndéné Ndiaye a lancé son parti hier : l’Union nationale pour le peuple. S’il n’est pas l’unique fondateur de cette Unp, il n’a pas voulu, pour le moment, révélé les noms de ceux qui l’accompagnent dans cette aventure.

L’autorité administrative aura la primeur d’identifier le bureau provisoire ou définitif qui accompagne Souleymane Ndéné Ndiaye dans sa nouvelle aventure politique. L’ancien Premier a lancé hier, devant un parterre de militants, l’Union nationale pour le peuple (Unp) dont il est le secrétaire général. Cependant, pour avoir une idée des hommes qui l’entourent, le fondateur veut les faire découvrir progressivement. «Je ne vous révélerai pas les noms des fondateurs», a-t-il assumé. La méthode choisie n’échappe pas la forte personnalisation qui caractérise des formations politiques au Sénégal. L’ancien Premier ministre semble avoir peur pour son équipe. A-t-il recruté dans ses origines, le Parti démocratique sénégalais ? Compose-t-il avec des proches du régime ? Le secrétaire général de l’Unp donne rendez-vous prochainement. Sous les couleurs bleu-blanc de son parti qu’il veut d’obédience libérale, il sera candidat à l’élection présidentielle de 2017. «J’ai créé un parti pour conquérir le pouvoir. Si c’était pour accompagner quelqu’un, je ne quitterai pas le Pds», a-t-il insisté.

«Dissoudre tout parti qui reste trois ans sans participer à une élection»
A ceux qui s’attendent à ce qu’il rejoigne Macky Sall, «son ami dans la vie», Ndéné leur dira : «Je ne serai jamais un militant de l’Apr. Je ne vois pas pourquoi je vais m’accoquiner avec Macky Sall. Je ne transhumerai jamais ! D’ailleurs, il faudra réviser le Code électoral pour que quiconque quitte un parti après la défaite, perd ses droits civiques et politiques». Cependant, le leader de l’Unp est pour un mandat de sept ans renouvelable une seule fois, sans possibilité d’une modification de la disposition constitutionnelle qui le consacre. Pour lui, «Macky Sall avait promis entre les deux tours de réduire le sien de sept à cinq ans pour avoir le soutien des gens qui avaient organisé les assises de l’opposition et c’est un engagement…». A propos de la prolifération des formations politiques, l’ancien directeur de campagne de Me Abdoulaye Wade soutient qu’il faut aller vers la dissolution de tout parti qui reste trois ans «sans participer à une compétition électorale».

Invitation à Wade : «J’ai fait mon devoir»
Apparemment, l’ex-maire de Guinguinéo serait heureux de noter parmi ses invités à la conférence de presse de lancement de son parti, Me Abdoulaye Wade. Son ancien mentor ne lui a pas accordé ce privilège. Le nouveau chef de parti se réjouit d’avoir fait son devoir en invitant «l’homme qui a forgé (son) destin politique» et qui lui a «confié de très hautes responsabilités». Comme partisan de Me Wade connu, il n’y avait que Ibrahima Condetto Niang. Ce dernier ne représente pas pour autant son parti à cette rencontre. De toute façon, Ndéné souhaite singer son maître politique dans ses politiques infrastructurelles sociales et économiques. «Mon programme de développement ne sera pas élaboré à l’étranger mais au Sénégal et par des Sénégalais de la Diaspora (…)», a-t-il indiqué. Allusion est faite au Plan Sénégal émergent (Pse).

23 juin : «Pour la première fois il y a eu deux Conseil des ministres le même jour»
Par ailleurs, l’ancien Premier ministre a fait dans les révélations relatives à la manifestation du 23 juin 2011. «J’étais pour le projet de loi du 23 juin. Avant, nous avons eu des discussions houleuses. C’était la première fois que le Conseil des ministres se réunit deux fois le même jour : le matin et l’après-midi. Des choses ont été éliminées. Il ne restait que le ticket, c’est-à-dire l’élection du Président et du vice-président en même temps. Mais c’était trop tard. Les gens avaient cru qu’il n’y aurait pas de deuxième tour si le premier a 25% des suffrages. Après avoir reçu les ambassadeurs de la France, des Pays-Bas, j’ai téléphoné au Président Wade pour lui dire qu’il faut qu’on revoie ce projet de loi parce que les puissances occidentales avaient manifesté leurs inquiétudes», a-t-il confié.
Parmi les valeurs que le leader de l’Unp entend cultiver, il y a la ponctualité. Et il a été ponctuel hier.
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