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Distribution de journaux à Dakar : Les vendeurs veulent le retour des kiosques
Publié le mardi 26 mai 2015  |  Le Quotidien
L`adoption
© aDakar.com par MC
L`adoption du code de la presse continue de faire débat au Sénégal




Les vendeurs de journaux demandent le retour des kiosques dans les rues du centre ville de la capitale. Ils ont aussi dénoncé l’absence de solidarité des patrons de presse, mais aussi de la pratique de la revue de presse et le pillage des journaux par la presse en ligne qui menacent leur activité.

Dakar est une exception : C’est la seule ville au monde où les kiosques à journaux ne font pas partie du décor. Les vendeurs de journaux réclament le retour des kiosques dans les grandes artères de la ville de Dakar. Déguerpis en 2012 pour des raisons d’embellissement des espaces publics du centre ville, ils ont perdu leurs kiosques qui dorment depuis cette date dans les entrepôts alors qu’on leur avait promis de les réinstaller une fois les opérations terminées.
Aujourd’hui, ils slaloment entre les files de véhicules pour tenter d’écouler leurs marchandises. Depuis 3 ans, indique le président de l’Association des vendeurs de journaux du Sénégal, Mamadou Souleymane Ly, ils ont effectué toutes les démarches et déposé de nombreux recours pour rentrer dans leurs droits. Sans jamais avoir de satisfaction. Las d’attendre, ils crient leur détresse : Mamadou Souleymane Ly et ses camarades lancent un appel aux bonnes volontés et demandent de l’aide afin de récupérer leurs kiosques et de les réinstaller aux coins des rues. Ces kiosques, estiment-ils, doivent faire partie du décor de Dakar à l’image des grandes villes du monde. «90% des kiosques ont été saisis alors que la vente du journal constitue notre unique gagne pain. C’est la seule chose que nous savons réellement faire. Nous avons grandi avec ce métier, c’est depuis le temps du Président Senghor que j’ai commencé à vendre le journal», témoigne leur président.
Le manque de solidarité des patrons et professionnels de l’information a été aussi déploré par les vendeurs de journaux. A «l’exception» de Madiambal Diagne, Administrateur général du Groupe avenir communication qui édite le journal Le Quotidien. «Nous magnifions son geste. Il a été le seul patron de presse à saisir le maire de la ville de Dakar pour plaider notre cause», ont-ils déclaré.
Pour l’Administrateur général du Groupe avenir communication, la revendication des vendeurs est légitime. Madiambal Diagne estime qu’ils ne peuvent être privés de leurs moyens de vente et que Dakar ne peut pas être la seule ville au monde où on ne vendrait pas de journaux. M. Diagne rappelle, par ailleurs, que la «vente du journal est une activité importante économiquement, socialement et pour les médias aussi».

Revue de presse : La une des complaintes
Les vendeurs de journaux dénoncent la revue de presse telle qu’elle est faite aujourd’hui et l’explosion de la presse en ligne qui nuisent à leur activité en enlevant aux clients toute envie d’acheter un journal. «Les sites reprennent en intégralité le contenu des journaux, alors que c’est la curiosité et l’ignorance de l’actualité qui poussent les gens à acheter les journaux. C’est pareil pour la revue de presse qui tue notre activité car si le client sait à l’avance ce qu’il y a dans tel ou tel journal, il ne va plus acheter», dénoncent-ils.
Dans la même veine, les distributeurs de journaux ont également déploré l’inaccessibilité et le manque de respect dont ils sont victimes de la part de certains vigiles devant les portes des ministères et d’autres lieux publics. «On nous maltraite. On ne nous laisse pas accéder dans certains locaux alors que nous y avons des clients», dénoncent-ils encore. Forts de 3000 membres, ils souhaitent bénéficier de plus de considération de la part des agents de sécurité dans la rue. «Nous ne sommes pas des ambulants, nous sommes des vendeurs de journaux», a précisé l’un d’eux.
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