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Des sages-femmes françaises "impressionnées" par leurs collègues sénégalaises
Publié le samedi 23 mai 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise




Des sages-femmes ambassadrices de bonne volonté de l'ONG de santé publique Fondation pour la médecine et la recherche en Afrique (AMREF) affirment avoir été "fortement impressionnées'' par le travail de leurs collègues sénégalaises et la volonté dont elles font preuve au quotidien.

"Elles travaillent beaucoup, elles ont un rythme très intense par rapport à leurs collègues du Nord. J'ai beaucoup d'admiration pour elles parce qu'avoir la responsabilité toute seule d'un si grand nombre de femmes, c'est admirable", a confié à l'APS Christine Le Masson, sage-femme d'une soixantaine d'années, au terme d'une visite de trois jours dans la région de Thiès (ouest).

Elle a visité le Centre de santé de 10e à Thiès, le Centre de santé Abdoul Aziz Dabakh à Tivaouane, le poste de santé de Fissel et le Centre de formation régional en santé de Thiès, en compagnie d'une dizaine d'autres ambassadrices.

"Là, je suis vraiment impressionnée par cette volonté, le courage de cette sage-femme seule à gérer les accouchements dans cette grande localité", a-t-elle dit, en sortant du poste de santé de Fissel où exerce la jeune Rokhaya Sène, recrutée par le comité de santé.

"La sage-femme est au premier plan du système sanitaire, elle est là pour toutes les naissances. C'est pertinent d'investir sur leur formation et leur disponibilité pour réduire la mortalité maternelle et infantile", a relevé Christine Le Masson.

Après l'obtention de son diplôme de sage-femme en 1977, Mme Le Masson a travaillé 35 ans dans un hôpital public où elle a été 15 ans dans la salle de naissance avant d'être promue responsable de la maternité.

Retraitée depuis trois ans, elle a installé un cabinet privé à son domicile pour le suivi des femmes et des consultations post-natales les premiers jours après le retour de la maternité.

Elle pratique ainsi les examens cliniques de la mère, du bébé, l'aide à l'allaitement, tout un accompagnement médical qu'elle fait également en déplacement dans tous les milieux sociaux.

Cette expérience ne l'a pas empêchée de "rester admirative" devant les explications de Rokhaya Sène, la jeune sage-femme précisant qu'il lui arrive de procéder quelquefois à une douzaine d'accouchements par jour.

Logée dans une maison construite dans l'enceinte de la maternité qui fait face au Poste de Santé, Rokhaya est ainsi à la disposition des femmes en couches jour et nuit sans aucune restriction.

Elle est juste aidée dans sa tâche par deux matrones qui ont "des limites" pour procéder toute seule à un accouchement.

"Il y a une très grande émotion de voir des sages-femmes d'une cinquantaine d'années prendre des cours de renforcement de capacités à travers une méthode e-learning pour améliorer les conditions de pratique de leur métier", a pour sa part relevé Mathilde De Calan, après une visite au CFRS de Thiès.

Sage-femme de formation, ambassadrice de bonne volonté d'AMREF, elle a exercé dans son pays et dans d'autres pays d'Afrique pour des ONG.

"Elles travaillent déjà, elles ont une vie de famille mais sont déterminées à apprendre encore à la maison, au bureau entre deux consultations pour l'amélioration de la qualité des soins et du service", a-t-elle souligné.

Selon Mathilde de Calan, "c'est un combat de vouloir se former quand les choses ne sont pas si simples et si accessibles à tout le monde". Ce qui fait qui fait qu'elle a salué "leur courage et leur énergie".

"Il y a une volonté, une force et une envie de la part du personnel de santé d'améliorer la qualité du service et des soins", a-t-elle insisté.

Membre de la délégation, Sandrine Brame ne peut elle s'empêcher de poser des questions, de visiter les salles d'accouchement, de consultations, d'accouchement, de revenir encore sur ses pas.

"On a visité des maternités dans des structures sanitaires, je me suis beaucoup intéressé à leur travail, à la conciliation avec leur vie de famille vu leur nombre insuffisant par rapport au volume de travail et parfois le manque d'équipement", a-t-elle confié.

Dans les structures visitées à Thiès, Tivaouane et Thiadiaye, elle a dit avoir constaté un manque de matériel.

Sandrine Brame s'est engagée auprès de la Fondation pour sensibiliser les sages-femmes françaises sur la problématique de la mortalité maternelle et infantile en Afrique et développer des plans de formation.

Ces sages-femmes ambassadrices de la campagne "Stand Up for African Mothers" étaient venues rencontrer leurs pairs sénégalaises dans le cadre de cette mission.
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