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Fausses quittances du Trésor : Les failles du système
Publié le lundi 18 mai 2015  |  Le Quotidien
Opérations
© aDakar.com par DF
Opérations douanières : la dématérialisation a permis de "sécuriser" les recettes
Dakar, le 13 Novembre 2014- La dématérialisation des formalités douanières a permis de "sécuriser" les recettes des Douanes sénégalaises. Photo: Pape Ousmane Guèye, Directeur général de la Douane




L’affaire des validations frauduleuses de quittances au Trésor est une affaire complexe qui met aussi en cause le système Gaïndé de la Douane.

La direction du Trésor observe l’affaire de «fausses quittances» avec «stupéfaction». Dans ce service, on parle de «validations frauduleuses de quittances». Il faut savoir qu’avant l’éclatement de l’affaire dans les médias, une enquête sur «les fausses validations de quittances» était en cours à l’Inspection générale des finances(Igf). Et le percepteur de Dakar-Port a porté plainte contre X au niveau de la gendarmerie pour situer les responsabilités. Elle a interpellé plusieurs personnes pour tenter de percer le mystère.
En attendant la fin de l’enquête, les responsables du Trésor soutiennent que «le préjudice subi ne pourrait être évalué qu’avec le rapport de l’Igf». D’après certaines infos, il pourrait atteindre 2 milliards de F Cfa.
Aujourd’hui, ces failles dans l’application informatique ont un impact très négatif sur le niveau des recettes qui sont encaissées dans des circuits parallèles. On a appris qu’au-delà du problème de la validation frauduleuse des quittances, d’autres «opérations susceptibles de compromettre le bon niveau de recouvrement des recettes douanières sont notées».
En vérité, cette affaire de fausses validations est assez complexe si l’on croit des fonctionnaires du Trésor. Selon eux, dans cette histoire, il ne s’agit pas de fausses quittances délivrées par des agents du trésor mais des manipulations informatiques faites par des personnes extérieures et inconnues des personnels du Trésor sans versement dans les caisses du Trésor. Elles ont permis ainsi à des sociétés de transit d’enlever de façon frauduleuse leurs marchandises sans payer les droits et taxes douanières. Effectivement, les services de la douane liquident les droits et taxes et le Trésor délivre des quittances physiques aux transitaires.

Identifiants d’agents retraités utilisés
Pour réussir ce... coup, on a appris que des identifiants Gaïndé d’agents qui ont été affectés dans d’autres services du Trésor dépourvus de l’outil Gaïndé ou à la retraite ont été utilisés pour faire des validations. Le Trésor soutient que «de façon officielle et récurrente, des correspondances ont été adressées à l’administrateur du logiciel Gaïndé en vue de la suppression de ces identifiants». Par conséquent, plusieurs validations ont été effectuées avec ces identifiants alors que «ceux qui sont chargés de l’administration du logiciel avaient assuré que ces identifiants ont été bel et bien supprimés», poursuivent des fonctionnaires du Trésor.
Il faut savoir que depuis la mise en place de Gaïndé jusqu’au 17 avril 2015, la création des «identifiants sur cette plateforme informatique et des mots de passe relève des services des douanes». «Et le Trésor n’est qu’un utilisateur avec un accès limité et avec un menu poreux pouvant être utilisé par des services autres que ceux du Trésor. Cet état de fait a toujours été décrié», poursuit un interlocuteur. Toujours très en verve, ces agents poursuivent que «contrairement à ce qui est très souvent relaté, il n’y a pas de fausses quittances au niveau de la Perception de Dakar-Port. Ces dernières sont rigoureusement bien gérées suivant les procédures habituelles.» Il reste cependant une question que les fonctionnaires doivent percer : «Pourquoi les services de la Douane continuent de délivrer aux transitaires des bons à enlever sans réclamer des quittances physiques délivrées par le Trésor alors qu’ils ont connaissance des failles de Gaïndé».
Au niveau de la Douane, l’on préfère attendre les conclusions de l’enquête de l’Inspection générale des finances pour situer les responsabilités. Au niveau de cette direction, «on estime qu’on ne voit pas dans cette affaire la responsabilité de la Douane qui liquide juste les droits et taxes.»
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