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Patrimoine documentaire : Plaidoyer pour l’érection d’une bibliothèque nationale
Publié le samedi 16 mai 2015  |  Le Quotidien
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© Autre presse
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Les membres du Réseau francophone numérique se sont réunis mercredi dernier à Dakar dans le cadre de leur Assemblée générale. Cette rencontre a été une occasion pour lancer un plaidoyer pour plus d’engagement de la part des pays du Sud afin de doter leurs institutions documentaires nationales, de moyens matériels et financiers pour une meilleure prise en charge de leur patrimoine documentaire national.

L’Assemblée générale du Réseau francophone numérique a été une occasion pour poser encore la question de la nécessité de doter du Sénégal d’une bibliothèque nationale. Lors de cette rencontre, qui s’est tenue mercredi dernier, la directrice nationale des Archives du Sénégal, Fatoumata Cissé Diarra, dont la structure assure depuis 1979 les fonctions dévolues à cette bibliothèque nationale, a tenu à attirer l’attention des autorités sur la nécessité de mettre en place «une bibliothèque nationale moderne, fonctionnelle et conforme aux normes internationales pour une meilleure prise en charge du patrimoine documentaire national». Cette interpellation n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd puisque le représentant du Premier ministre à cette rencontre a fait savoir que «la volonté des autorités est de tout mettre en œuvre pour doter notre pays, d’édifice propre à une bibliothèque nationale et aux archives nationales».
Le secrétaire général de ce réseau, Driss Khrouz, a pour sa part, axé son intervention sur le contenu des institutions documentaires nationales qui versent dans le réseau. D’après lui, «le contenu n’est pas en mesure des attentes du réseau». «L’Assemblée générale de Dakar doit être un tournant quantitatif et qualitatif. Nous voulons du contenu et du bon contenu parce que nous l’avons. Il faut faire en sorte que les institutions puissent adhérer à ce travail et que le numérique ne soit pas seulement une expression d’un projet chétif mais une expression culturelle», a-t-il souligné. Pour la réussite de ce projet, le secrétaire général de ce réseau a sollicité «l’engagement des pays pour que leurs institutions soient effectivement dotées de moyens humains et financiers afin que le réseau puisse apporter cette valeur ajoutée, sa visibilité, son contenu et son rayonnement». Abondant dans le même sens, Youma Fall, directrice de la Diversité et du développement culturel au sein de l’Organisation internationale de la francophonie, a déploré le fait que «les archives des bibliothèques nationales dans les pays francophones du Sud, qui doivent assurer leur rôle de promotion, se caractérisent par la faiblesse de leurs structures avec par exemple des financements et des moyens insuffisants».
Selon le conseiller du Premier ministre, la volonté de faire du numérique le socle à partir duquel se dessine la trajectoire de la croissance a aujourd’hui un statut de priorité. D’après lui, «notre pays, à l’instar de certaines institutions documentaires patrimoniales, entend faire de la numérisation, une stratégie privilégiée de préservation de ces collections qu’il partage avec de nombreux Etats de la sous-région». «L’enjeu aujourd’hui est de mettre en œuvre des stratégies pertinentes de développement de politiques numériques susceptibles de promouvoir l’innovation et le partage des ressources documentaires à travers l’optimisation des opportunités offertes. Des actions énergiques devront être orientées vers une meilleure diffusion des contenus éducatifs à travers le développement du numérique», a-t-il déclaré.
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