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Paralysie dans le secteur de la santé: Le Sutsas décrète une grève générale de deux jours
Publié le mercredi 13 mai 2015  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Les travailleurs de la santé affiliés au SUTSAS ont marché ce matin à Dakar
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l`action sociale a organisé une marche, ce jeudi 23 janvier à Dakar. Les revendications des blouses blanches se résument autour de quatre points : l’affection arbitraire des 32 agents de Louga, la restitution de l’enveloppe des heures supplémentaires, le paiement des trois mois de salaire des agents dans les zones difficiles du pays. Ils doivent rencontrer demain vendredi le gouvernement pour des négociations. En attendant les blouses blanches promettent de paralyser le secteur de santé. Ils ont marché de la place de l’Obélisque à la Rts où elles ont tenu un point de presse en présence des représentations du Syndicats d’enseignant entre autres.




La lutte que mène le Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé est loin d’être terminée. Le Sutsas a décrété hier une grève de 48 heures pour les mardi 19 et mercredi 20 mai. Et dit n’avoir pas peur des ponctions de salaires.



Le Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé (Sutsas) a décidé d’aller en grève générale le mardi 19 et mercredi 20 mai prochain, avec respect des urgences et du service minimum. Les camarades de Mballo Dia Thiam entendent ainsi dérouler leur deuxième plan d’action. Des assemblées générales et de mobilisation dans les sections et unions régionales sont prévues.

Selon le secrétaire général dudit syndicat, Mballo Dia Thiam, ils veulent faire appliquer les sept points restants de la plate-forme minimale adressée aux autorités qui, ‘’non contentes d’allier la parole à l’acte en matérialisant les accords signés le 17 février 2014, continuent à faire des manœuvres dilatoires et à jouer la carte du pourrissement’’, a fulminé M. Thiam.

A l’en croire, le syndicat a donné suffisamment de temps au gouvernement et une large période de grâce au ministre de la Santé Awa Marie Coll Seck. ‘’Pendant ce temps, le gouvernement continue de tergiverser. Sur l’élection de représentativité syndicale dans le secteur de la santé et de l’action sociale, aucun acte n’est disponible. Aucune date n’est encore fixée. Sur le statut du personnel, même si le document a fini de faire tout le circuit, il n’est pas encore adopté en Conseil des ministres. Sur les heures supplémentaires, le gouvernement, après avoir promis une régie d’avance, est revenu pour dire que la signature du décret est toujours possible, donc rien de concret. Pour le statut des PCA et des directeurs d’établissements publics de santé, les textes seraient toujours dans le circuit insondable du gouvernement’’, a-t-il fustigé.

‘’Nous n’avons pas peur des ponctions de salaires’’

Par ailleurs, ces syndicalistes précisent n’avoir pas peur des ponctions de salaires car, disent-ils, ils en ont tout le temps subi. ‘’Nous n’avons jamais voulu être divertis par ces ponctions de salaires. De 1984 à nos jours, il y a eu des moments où on n’a perçu que 12 000 francs pendant deux mois. Certains de nos camarades ont été victimes de radiation ou de rétrogradation. En 2011, on a décrété plus de 1000 heures de grève et on n’a pas eu de coupure, peut-être que le climat social ne s’y prêtait pas.

Mais si l’Etat effectue des ponctions sur nos salaires, nous sommes prêts à l’assumer’’, a précisé Mballo Dia Thiam. Toutefois, le syndicaliste en chef du Sutsas n’hésite pas à inviter dans ce débat une jurisprudence française, laquelle disait : ‘’Quand la grève est de la responsabilité de l’employeur, les journées ne sont pas coupées. Si elle est du fait des travailleurs, les journées peuvent être coupées. Comment voulez-vous, après avoir signé des accords, que vous ne soyez pas capable de les respecter après un an. Les gens se mettent à lutter pour les faire respecter et vous vous permettez de les couper. C’est comme si on cherche à diviser les syndicats ou à les fragiliser’’, a soutenu Mballo Dia Thiam.
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