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Candidat plurielle à Bby, en 2017: Me El Hadj recadre Tanor
Publié le samedi 9 mai 2015  |  Sud Quotidien
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Me El Hadj Diouf, avocat




Le tonitruant avocat politicien, Me El Hadj Diouf, secrétaire général du Parti des travailleurs et du peuple (Ptp) a tiré à boulets rouges sur les partis membres de Bennoo Bokk Yaakaar (Bby), qui veulent présenter un candidat à l’élection présidentielle prochaine. En conférence de presse hier, jeudi 07 mai, le député leader du Ptt a invité par ailleurs les partis alliés à arrêter «l’hypocrisie politique», en voulant pousser le chef de l’Etat à commettre une parjure en réduisant son mandat en cours. Qui plus est, Me El Hadj Diouf a sommé les «politiciens encagoulés», à savoir la Raddho, et ceux de l’opposition, d’arrêter de politiser l’envoi des troupes sénégalaises en Arabie Saoudite, «pays ami».

«Bennoo Bokk Yaakaar traverse des moments difficiles et il faut être aveugle ou sourd pour ne pas l’admettre», a asséné d’emblée le secrétaire général du Pari des travailleurs et du peuple (Ptp). De l’avis de Me El Hadj Diouf, par ailleurs député, il y a beaucoup «d’hypocrisie politique» dans cette dite coalition au sein de laquelle certains partis alliés réclament une candidature plurielle. Répliquant à Ousmane Tanor Dieng (Sg du Ps), qui a rappelé que Macky Sall avait appelé à la candidature plurielle en 2012, le patron du Ptp a indiqué que le contexte de l’époque ne donnait pas le favori au sein de l’opposition, regroupée à l’époque dans Benno Siggil Senegaal, qui a éclaté après.

Pour lui, dans le cadre d’une coalition présidentielle, «si les gens qui la composent sont sérieux, ils vont permettre au Président d’avoir un second mandat». «C’est une entreprise de sabotage pour revenir aux affaires», a-t-il fustigé. Très virulent contre les ‘’Verts de Colobane’’, Me Diouf a tenu à faire remarquer que le Ps n’est plus un grand parti comme il le prétend, dans la mesure où il a essuyé trois défaites successives et qu’il a maintenu le pays dans le sous-développement pendant 40 ans.

NON A LA REDUCTION DU MANDAT PRESIDENTIEL

S’attaquant dans le même sillage aux alliés dans Bby qui demandent au chef de l’Etat, Macky Sall, de tenir sa promesse de réduire son mandat présidentiel de 7 à 5 ans, le tonitruant avocat a jugé qu’une promesse électorale n’est pas supérieure à la Constitution. Convoquant la jurisprudence Mitterrand et Abdoulaye Wade, Me El Hadj Diouf a indiqué que Macky Sall ne peut pas réduire son mandat en cours, mais plutôt le prochain. A son avis, ce sont les «vieillards» qui ne peuvent pas attendre 07 ans, et qui sont pressés de revenir au pouvoir, qui «tympanisent les Sénégalais» pour la réduction dudit mandat. Pour lui, «des gens malhonnêtes» veulent pousser le Président à commettre le délit de «parjure» afin qu’il commette la même erreur que son prédécesseur Wade. «Le président de la République, Macky Sall, n’a aucun droit de réduire le mandat que le peuple lui a donné et qui a fait l’objet d’une prestation de serment», a-t-il dit.

HARO SUR LA RADDHO ET L’OPPOSITION

En outre, le leader du Ptp n’a pas manqué de brocarder la Raddho, considérée comme une organisation de « politiciens encagoulés». Demandant à ces derniers d’arrêter de politiser l’envoi des soldats sénégalais en Arabie Saoudite, Me Diouf a rappelé que l’article 45 de la Constitution stipule que le président de la République dispose de la force armée. D’ailleurs, selon lui, Macky Sall n’est pas le premier chef d’Etat sénégalais à user de cette disposition de la Constitution. Mieux, selon lui, «nos forces armées sont partout dans le monde, grâce à leur professionnalisme». Par conséquent, l’ex-avocat de Hissène Habré a trouvé que «ceux qui envisagent un avenir sombre du contingent sénégalais doivent être poursuivis en justice. Ils sont en train de saper le moral des Sénégalais et des militaires». Dans la foulée, le tonitruant avocat politicien a vivement égratigné les membres de l’opposition qui veulent, selon lui, « pousser l’armée à réagir pour faire un coup d’Etat. Pour eux, toutes les occasions sont bonnes pour monter l’armée contre le pouvoir».

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