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Aéroport international Léopold Sedar Senghor: L’intersyndicale en position de ‘’guerre’’
Publié le mercredi 6 mai 2015  |  Enquête Plus
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© Autre presse
Aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar




Après les syndicats d’enseignants, c’est au tour de l’intersyndicale des travailleurs de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor d’annoncer les couleurs d’un vaste mouvement d’humeur.



L’intersyndicale des travailleurs de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor, qui regroupe l’agence des aéroports du Sénégal (Ads), l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), la représentation et la direction générale, est en passe de prendre le relais des syndicats d’enseignants. Dans une déclaration parvenue à EnQuête, elle souligne qu’elle sera intraitable sur ce qu’elle qualifie de ‘’revendications minimales’’.

Il s’agit, entre autres, de l’organisation immédiate des Assises du secteur aérien, du tourisme avec tous les professionnels et usagers du secteur pour mettre à la disposition du Chef de l’Etat un diagnostic sincère et un plan de relance intégré, de la suspension de toute décision de réduction des redevances aéronautiques, du maintien et consolidation des avantages acquis, notamment du Protocole de Saly, du maintien de l’harmonisation du traitement salarial dans tout le secteur’’.

Cette décision vise, selon les travailleurs du secteur, à préserver des acquis et des emplois, suite à une réduction de 8.4 milliards sur les redevances passagers et sûreté. L’intersyndicale considère que l’Etat est en train de faire fausse route par la faute de certains conseillers qui induisent le Chef de l’Etat en erreur. Selon l’intersyndicale, cette ‘’subvention de 10 000 F CFA‘’ au passager n’est qu’‘’un insidieux prétexte pour pouvoir ‘’VENDRE‘’ au franc symbolique l’Aéroport de Diass à une quelconque société dénommée FRAPORT-SENEGAL une fois les ADS, la HAALSS et l’ANACIM à terre, faute de moyens, à défaut de «revenir honteusement au fameux Décret de dissolution de KARIM WADE et Consorts ? Où sont les ruptures annoncées ?‘’ s’interroge-t-elle.

Des conséquences fâcheuses

Les syndicalistes jugent que des conséquences drastiques sont à prévoir, si l’Etat ne fait pas marche arrière. Car la réduction des redevances passager et sûreté risque d’entraîner ‘’le déséquilibre de la trésorerie des structures du secteur et de l’Agence des aéroports du Sénégal principalement’’. Ils annoncent que l’Ads risque de sombrer, dans la mesure où elle va enregistrer une perte de 07 milliards de son chiffre d’affaires, avec la réduction des 50% de cette redevance. Or ‘’la redevance passager qui est de 16 000 F par passager est estimée à 14 milliards. Elle représente 65% du chiffre d’affaire de l’ADS estimé 21 milliards en 2014’’. ‘’Ce qui serait catastrophique face aux charges d’exploitation et de fonctionnement de l’ADS’’.

‘’De plus, cette réduction de 50% qui ne représente que 10 000 F n’a aucun effet significatif sur un billet d’avion Paris-Dakar-Paris de 430 000 F.’’ ajoutent-ils. Il y a également lieu de s’attendre à ‘’une baisse drastique de 02 milliards des ressources budgétaires de l’ADS, de l’ANACIM, mais surtout de la HAALSS. Cette mesure ôte à la HAALSS toute possibilité de fonctionnement et de gestion efficace de la sûreté. La redevance est actuellement à 4000 F au Sénégal, 10000 F au Gabon et 12500 F en Côte-d’Ivoire.’’ Pour les syndicalistes, il y a lieu de réagir vu que ‘’cette tension financière impactera même l’exploitation de tous les Aéroports sénégalais, avec des conséquences funestes qui se traduiront par des mesures draconiennes d’austérité et des pertes considérables sur les avantages acquis par tous les travailleurs de l’Aéronautique et gagnés de haute lutte depuis le début des années 1980’’.

Et d’ajouter, dans la même lancée, ‘’cette mesure va entrainer une perte de la certification pour les vols vers les USA (comme ce fut le cas en 2001 les autorités étaient alors obligés de passer par Banjul pour subir les contrôles de sûreté) ‘’.
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