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Mali: le Premier ministre espagnol appelle à ne "pas rater" l’occasion de signer un accord de paix
Publié le dimanche 3 mai 2015  |  AFP
Mariano
© Autre presse par DR
Mariano Rajoy, le Premier ministre espagnol




Bamako - Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a appelé dimanche à Bamako à ne "pas rater l’occasion" de conclure un accord de
paix au Mali, lors d’une visite de quelques heures dans ce pays.

"Notre objectif est double: appuyer le gouvernement (malien) pour la paix et rendre visite aux militaires espagnols au Mali", a déclaré M. Rajoy après un entretien avec le président malien Ibrahim Boubacar Keita.

"L’Espagne veut un accord (de paix). (Il ne) faut pas rater cette occasion.
Ceux qui s’opposent à la paix s’opposent au Mali", a ajouté le chef du
gouvernement espagnol, qui s’est aussi entretenu avec son homologue malien Modibo Keita.

La signature de l’accord de paix d’Alger, entre le gouvernement malien et la rébellion à dominante touareg, est prévue le 15 mai à Bamako sous l’égide d’une médiation internationale conduite par l’Algérie.

La rébellion a récemment donné son accord pour parapher cet accord, près de deux mois après Bamako et ses alliés. Mais des affrontements meurtriers ont opposé cette semaine l’armée à des rebelles dans des localités dans le nord et le centre du pays.

La médiation internationale, à l’issue de récentes visites dans le Nord, établit "des violations des accords de cessez-le-feu par les protagonistes", les groupes pro-gouvernementaux qui ont repris aux rebelles le 27 avril la ville de Ménaka (nord-est) et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion), dans un communiqué publié dimanche.

Elle "demande à la Plateforme (cadre qui regroupe les groupes pro-Bamako à Ménaka) de se retirer de la ville sans délai", dans ce communiqué signé par la Minusma, la force de l’ONU au Mali, membre du groupe de médiateurs internationaux.

Elle "demande également à la Coordination (CMA) de se retirer des positions nouvellement occupées sans délai", sans préciser de lieux.

La Minusma rappelle, à la suite du Conseil de sécurité, que des "sanctions ciblées pourraient être prises" contre les auteurs d’entraves au processus de paix.

"Toutes les parties doivent rester engagées dans le processus qui doit conduire à la signature d’un accord de paix le 15 mai", a déclaré le chef de la Minusma, Mongi Hamdi, cité dans le communiqué.

Après la reprise de Ménaka par les groupes pro-Bamako, la rébellion s’était attaquée à Léré, à la frontière mauritanienne, et engagé des combats meurtriers avec l’armée.

Après Bamako, le chef du gouvernement espagnol a visité à Koulikoro, près de Bamako, des soldats espagnols qui participent à la formation de l’armée malienne au sein de la mission européenne EUTM.

Cette formation entre dans le cadre de la lutte contre le jihadisme au Mali dont le Nord est tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes islamistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Les jihadistes ont été dispersés et partiellement chassés de cette zone par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013 par la France et toujours en cours. Mais des zones entières échappent encore au contrôle de Bamako.

M. Rajoy était attendu à Dakar dimanche soir, selon un programme officiel de la Primature sénégalaise.

Il doit lundi s’entretenir avec le président Macky Sall et visiter du matériel naval espagnol, un patrouilleur et des vedettes, à Dakar dans le cadre du dispositif européen Frontex de surveillance des frontières.

Le Premier espagnol doit aussi rendre visite à des soldats français et espagnols basés à Dakar, avant son départ du Sénégal lundi après-midi.

ac-sd-mrb/ai
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