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Crise scolaire : des partenaires sociaux s’élèvent contre la volte-face du GCSE
Publié le samedi 2 mai 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
Les
© aDakar.com par DF
Les centrales syndicales ont célébré la fête du travail
Dakar, le 1 mai 2014- Quatre centrales syndicales ont tenu un grand rassemblement, jeudi au stade Demba Diop, en lieu et place du traditionnel défilé marquant la fête internationale du travail.




Des partenaires sociaux ont exprimé vendredi leur désaccord avec le Grand cadre des syndicats de l'enseignement (GCSE), qui a décidé de poursuivre la grève malgré l'accord signé jeudi avec le gouvernement.

Le gouvernement et le GCSE ont trouvé jeudi un accord sur la base duquel cette organisation syndicale a suspendu la grève qui paralyse depuis février dernier le fonctionnement de l'école sénégalaise.

Vendredi, le coordonnateur du GCSE, Mamadou Lamine Dianté, a déclaré que ce regroupement de 35 syndicats d’enseignants va poursuivre la grève.

"Le Grand cadre va lever la mesure de suspension de son plan d’action" de grève, a annoncé M. Dianté à la Radio futurs médias (RFM).

Le GCSE a pris cette mesure en raison de la "désapprobation" que suscite chez "sa base" l’accord conclu jeudi avec le gouvernement, a expliqué son coordonnateur à la RFM.

Selon lui, les enseignants vont poursuivre l'exécution de leur "plan d'action", pour protester contre les "ponctions" effectuées par le gouvernement sur les salaires du mois d’avril de certains de leur collègues.

"Je suis surpris et étonné d’entendre cela. J’attends confirmation de cette déclaration pour y croire. (…) Je suis étonné et je vais continuer à m’interroger" sur les raisons de cette volte-face, a réagi El Hadj Momar Samb, médiateur de la crise scolaire.

"C’est lui le coordonnateur du Grand cadre. C’est lui qui a été désigné pour diriger le Grand cadre. Je ne vois pas comment il peut revenir dire autre chose" que l’engagement pris jeudi avec le gouvernement, a commenté M. Samb, lors de la célébration de la Fête internationale du travail, en parlant du leader du GCSE, Mamadou Lamine Dianté.

Ce dernier a, au nom du Grand cadre des syndicats de l’enseignement, signé l'accord en question avec les ministres chargés de la Fonction publique et de l’Education nationale.

Sur la base de cet accord, les enseignants membres des syndicats constitutifs du GCSE devaient mettre fin à la série de "plans d’action" comprenant des grèves, des débrayages et des "marches", en vue de l'application du protocole d’accord signé avec le gouvernement le 14 février 2014.

M. Samb, leader du Rassemblement des travailleurs africains-Sénégal (RTA-S), un parti de la majorité présidentielle, assure qu’il va poursuivre ses efforts visant le déroulement normal des cours dans les cycles élémentaire, moyen et secondaire.

"L’espoir, c’est la levée du mot d’ordre de grève qu’il faut consolider et continuer avec d’autres formes d’action. La grève n’est pas la seule forme d’action" pour les enseignants, a pour sa part souligné Mamadou Diouf, le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal(CSA).

"Le plus important, c’est une entente entre les travailleurs (NDLR : les enseignants) et leur employeur, pour sauver l’école publique sénégalaise. Personne n’a intérêt à attiser le feu", a ajouté M. Diouf, qui participait aussi au défilé de la Fête internationale du travail.

Le GCSE a le devoir de respecter l’accord signé jeudi avec le gouvernement, selon Mody Guiro, le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS). "Il faut prendre ses responsabilités. Etant syndicaliste, quand je signe un accord, je le respecte", a-t-il réagi.

"Ce qu’on nous a appris dans le mouvement syndical, c’est que nous devons nous comporter comme les rebelles, qui se retirent rapidement lorsqu’ils ont des acquis et reviennent plus tard pour d’autres conquêtes. Comme eux, les syndicalistes s’enlisent et perdent tous les acquis, s’ils restent dans la zone de conflit", a commenté Mody Guiro.
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