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Echec des négociations Etat-syndicats : C’est l’an saignant
Publié le jeudi 30 avril 2015  |  Le Quotidien
Gouvernement
© aDakar.com par A. Seck
Gouvernement et syndicats d`enseignants se sont rencontrés
Dakar, le 24 Avril 2015 - Le Premier ministre et des membres du gouvernement ont rencontré les syndicats d`enseignants, vendredi après midi, pour sortir de la longue grève que traverse l`éducation nationale.




Le 3e round des négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants n’a abouti à rien. Sinon que les deux parties se sont braquées, laissant entrevoir une année scolaire dans l’impasse.

Encore un échec ! La troisième rencontre entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants tenue hier n’a rien donné de concret. De 16h à 20h, les deux parties ont discuté sans avoir trouvé un terrain d’entente. Le face-à-face, annoncé décisive a abouti à un flop en quelque sorte. Le Cadre unitaire des syndicats d’enseignants du moyen-secondaire (Cusems) et le Grand cadre des syndicats d’enseignants ont décidé en effet de poursuivre leur mouvement entamé depuis quelques semaines.

Dans ce contexte tendu, l’alignement ou l’augmentation de l’indemnité de logement reste d’actualité. «Les mesures prises par le gouvernement ne vont pas dans le sens de l’apaisement. Le point de discorde demeure toujours le refus de la part du gouvernement d’augmenter l’indemnité de logement», se désole Mamadou Lamine Dianté, coordonnateur du Grand cadre. Ses camarades comptent poursuivre le mot d’ordre de grève tant que leur revendication n’est pas satisfaite, même si les leaders du Grand cadre ont convenu de consulter la base. «Un plénière entre secrétaires généraux de syndicats membres du Grand cadre se tiendra demain (Ndlr : aujourd’hui). Et jeudi prochain, nous tiendrons une conférence de presse pour donner la position officielle de la centrale syndicale», précise-t-on.
Du côté du Cusems, la condition sine qua non affichée pour décrisper la crise scolaire est claire. «Nous voulons que le principe de l’alignement soit accepté et à partir de cet instant, nous pourrons discuter sur les mo­dalités», réaffirme le Sg du Cusems. Abdoulaye Ndoye dit «déplorer vivement l’immobilisme du gouvernement». Avant de prévenir : «Le gouvernement s’est inscrit dans une logique de confrontation. Nous avons pris acte. Demain, quoi qu’il arrive, le gouvernement sera tenu pour seul et unique responsable de cette situation.» La centrale syndicale réclame à corps et à cri le relèvement de l’indemnité de logement à hauteur 100 mille francs Cfa au moins par mois.

Ponctions sur les salaires, l’autre grief contre la tutelle
Le syndicaliste a également tenu à souligner le «deux poids, deux mesures» du gouvernement. Selon Abdoulaye Ndoye, il est étrange que le gouvernement puisse accorder une faveur à des agents de même niveau de qualification, alors qu’il refuse de prendre des engagements pour la satisfaction de leurs revendications.
La prochaine rencontre est pour une date ultérieure. Mais déjà, les syndicalistes menacent : «Sans la satisfaction de nos revendications, pas de levée de notre motion de grève.»



Le ministre de la Fonction publique aux enseignants
«Que chacun prenne ses responsabilités»
Face à la question cruciale de l’indemnité de logement, le gouvernement n’a pas cédé. «Le gouvernement a suffisamment fait d’efforts sur l’ensemble des questions. Nous ne pouvons plus attendre», estime Mme le ministre de la Fonction publique. Mme Viviane Bampassy dit ne pas douter de «l’engagement et de la disponibilité» du gouvernement quant à un compromis avec les organisations syndicales. «Il faut que les enfants retournent à l’école», estime le ministre.

Mme Bampassy en appelle ainsi à «une responsabilité personnelle» des enseignants. L’appel ignore les syndicalistes : «Je ne parle pas de militants de tel ou tel syndicat. Je m’adresse à l’enseignant qui est dans sa classe et qui a comme mission fondamentale de transmettre du savoir à nos enfants.»
Mme Bampassy ne nie pas que la question de l’augmentation de l’indemnité de logement demeure le nœud du bras de fer entre le gouvernement et les syndicats. Sur ce, elle dit : «Le gouvernement n’est pas fermé à l’examen de cette question. Il a juste demandé aux partenaires sociaux d’attendre les conclusions d’une étude qui est en cours pour pouvoir examiner cette question.»
Cette dernière se sent déçue, estimant qu’il est temps que les élèves puissent reprendre le chemin de l’école. «Les syndicalistes doivent revenir à la raison. Que chacun prenne ses responsabilités. C’est de la responsabilité du gouvernement d’offrir à nos enfants un enseignement de qualité», a-t-elle plaidé.
Le gouvernement, à travers le ministre de Fonction publique, a encore refusé de prendre un engagement qu’il ne sera pas en mesure de satisfaire.
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