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Drame de l’émigration: Moussa Sène Absa pointe l’aliénation culturelle de la jeunesse africaine
Publié le mercredi 29 avril 2015  |  Enquête Plus
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© Autre presse par DR
Des corps de migrants repêchés




A l’occasion de la Journée de commémoration de la traite des noirs et de l’esclavage, s’est tenu à l’hôtel de ville de Dakar une table ronde organisée par l’ONG Mémoire et Partage. Plusieurs intellectuels dont le Pr. Abdoulaye Elimane Kane ont animé ledit panel.



Une table ronde a été organisée, ce lundi, à l’Hôtel de Ville de Dakar, dans le cadre du « Séminaire de l’École des Mémoires » organisé par l’ONG franco-sénégalaise Mémoire et Partage. Plusieurs éminents intellectuels sénégalais y ont pris part pour débattre de la question de l’esclavage et de l’assimilation culturelle des noirs au Sénégal, avant de répondre aux questions d’une grande salle qui, une fois n’est pas de coutume, a fait carton plein.

Une des interventions les plus attentivement suivies a sans nul doute été celle du cinéaste Moussa Sène Absa qui s’est appesanti sur l’importance de l’image dans la perception qu’a un peuple de lui-même. Ainsi, faisant le parallèle avec le récent drame au large des côtes italiennes, le réalisateur de « Tableau Ferraille » s’est dit convaincu de l’existence d’une certaine aliénation intellectuelle et culturelle chez la jeunesse africaine : « Notre problème, c’est que nous ne sommes pauvres que dans nos têtes (…).

Nous sommes des mendiants assis sur une mine d’or, car l’Afrique est le plus riche des continents, mais personne ne nous a jamais dit que nous, Africains, nous valions quelque chose (…). Où sont les récits de nos ancêtres ? Qui en parle ? Personne ! On nous dit que la mémoire coûte cher. C’est certes vrai mais ce qui l’est aussi, c’est que si tu ne préserves pas ta mémoire, quelqu’un préservera la sienne et te l’imposera (…). C’est pourquoi nos jeunes s’embarquent par milliers sur des pirogues, sur des bateaux, pour aller mourir en Méditerranée (…). On leur a mis dans la tête, à coup d’images subliminales, que chez eux, c’est l’enfer et que l’Occident, c’est le paradis », a déclaré le cinéaste.

Prenant la parole à sa suite, les professeurs Abdoulaye Elimane Kane, Samba Thiam (IDHP) et Boubacar Diop (UCAD) ont à tour de rôle évoqué plusieurs aspects du problème de l’assimilation culturelle négro-africaine et de la nécessité de rétablir une certaine réalité historique. Il a, entre autres, été question du développement d’un pays et de la nécessité d’une certaine mythologie unificatrice ou utopie rassembleuse sur laquelle cette émergence nationale repose, de la notion de crime contre l’humanité ou encore de celle de l’éducation des générations futures.

Le panel s’est conclu, enfin, sur une dernière intervention d’un invité de dernière minute concernant l’île de Gorée et ses liens avec l’esclavage, avant que la parole soit donnée à la salle pour une session de questions, réponses et interventions individuelles.
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