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Prix de l’eau: L’ADEETélS dénonce une hausse désastreuse et la faiblesse de l’Etat
Publié le mercredi 29 avril 2015  |  Enquête Plus
La
© Autre presse par DR
La Direction générale de la Société des Eaux du Sénégal (SDE)




La hausse annoncée du prix de l’eau de l’ordre de 4 à 9% indigne l’Association de défense des usagers de l’eau, de l’électricité, des télécommunications et des services. Elle dénonce une hausse inopportune et désastreuse et la faiblesse de l’Etat qui a cédé aux injonctions des bailleurs de fonds.



C’est avec consternation que l’Association de défense des usagers de l’eau, de l’électricité, des télécommunications et des services (ADEETélS) dit apprendre, à travers la presse, la hausse du prix de l’eau, de l’ordre de 4 à 9%. Dorénavant, ‘’le prix moyen du m3 va passer aux environs de 645 francs CFA, au lieu de 560 francs CFA et pour la tranche sociale, de 214 F au lieu de 180 F’’, renseigne l’association consumériste.

L’ADEETélS se désole que ‘’l’Etat du Sénégal ait finalement accédé à cette injonction des bailleurs de fonds, dont les institutions de Bretton Woods que sont la Banque Mondiale et le FMI qui, depuis plus d’une décennie, exigent en vain de l’Etat du Sénégal qu’il augmente de 4 à 9 % le prix de l’eau’’. Aujourd’hui, envisager la hausse du prix de l’eau constitue aux yeux de ces consuméristes ‘’le premier acte des ruptures promises dans la gouvernance politique, économique et sociale du Sénégal’’, ironise l’organisation.

L’ADEETélS considère ainsi que ‘’cette mesure porte atteinte à l’accessibilité financière à l’eau, une denrée si précieuse et source de vie’’. Pis, ‘’elle est accueillie par les populations assaillies par une situation de morosité manifeste, comme une nouvelle agression à leur pouvoir d’achat, à un accroissement de la pauvreté et à une invite au rationnement de l’eau’’.

Estimant ainsi que ‘’les raisons avancées pour justifier la hausse du prix de l’eau sont non seulement fallacieuses, mais pas prouvées’’, l’ADEETélS fustige la situation dans laquelle se trouvent aujourd’hui la SONES et l’ONAS. Selon elle, ‘’pendant que l’ONAS peine à remplir correctement sa mission, l’hydraulique rurale a fini par être privatisée par l’OFOR’’.

Dysfonctionnements

‘’La SONES, employeur, est au bord de la faillite, au moment où, son employé, la SDE est florissante et se substitue même à la société de patrimoine, sa patronne, pour le financement des projets du secteur, à travers un emprunt sur le marché financier’’. C’est dire, selon l’ADEETélS, qu’’’il s’agit là de dysfonctionnements structurels de la réforme du secteur de l’hydraulique qui est suffisamment rentable et dynamique (environ 80 milliards de chiffres d’affaires actuellement)’’. Mais ‘’avec le boulet que constitue la dette de l’administration, pourtant exemptée de cette hausse, il n’est pas étonnant que cela soit au consommateur de régler la facture’’. Tout en désapprouvant ‘’cette hausse inopportune et désastreuse du prix de l’eau’’, l’ADEETélS ‘’dénonce vigoureusement qu’une décision aussi lourde de conséquence sur le droit à la satisfaction des besoins essentiels des consommateurs soit prise sur leur dos sur unique injonction des bailleurs de fonds’’.
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