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Nombre de migrants sénégalais décédés dans les eaux méditerranéennes: Le gouvernement donne sa langue au chat
Publié le samedi 25 avril 2015  |  Sud Quotidien




Les autorités étatiques n’ont pas le nombre exact des migrants sénégalais décédés dans les eaux méditerranéennes en tentant d’atteindre les côtes européennes. De l’avis du ministre des Forces armées, Augustin Tine, qui assurait l’intérim de son homologue des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur hier, jeudi 23 avril, lors de la rencontre du gouvernement avec les parlementaires, aucun bilan officiel n’est disponible pour le moment. Les raisons sont dues, selon Augustin Tine, au fait que l’identification des victimes se fait difficilement car les migrants décédés en haute mer restent souvent coincés dans les débris de leurs embarcations. Pis, au moment d’aller en haute mer, a renchéri Augustin Tine, les migrants se débarrassent de toutes pièces administratives pouvant faciliter leurs identifications.

« Avoir le nombre exact de Sénégalais ayant péri en mer n’est pas chose aisée », a ajouté ainsi le ministre des Forces armées, car « les seules informations disponibles sont acquises par l’entremise de témoignages de rescapés ou de personnes ayant assisté au départ des migrants ».

Revenant sur les solutions, le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne a fait remarquer pour sa part que le gouvernement mise sur une solution à long terme tout en agissant dès maintenant. Lutter contre l’immigration clandestine revient ainsi, selon le Premier ministre, à promouvoir l’emploi. Pour ce faire, a-t-il soutenu, le gouvernement compte lancer dans les prochains jours un domaine agricole de 1450 emplois à Kédougou. Le président Macky Sall et son équipe comptent également sur la relance des industries en difficulté pour stopper le départ des jeunes Sénégalais. Il faut aussi, a indiqué le Premier ministre, un partenariat entre les pays développés et les états africains pour faciliter la migration.

Pour rappel, l’immigration clandestine a repris de plus belle, ces derniers jours, occasionnant de fait la mort dans les eaux méditerranéennes de dizaines et de dizaines de jeunes africains qui tentaient de rejoindre les côtes européennes.

ECHOS...ECHOS...ECHOS...

Les non-inscrits boudent leur unique question
Dans la répartition du temps de parole, lors du passage à l’Assemblée nationale du Premier ministre hier, jeudi 23 avril, il était prévu 10 questions pour le groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar, 3 questions au groupe des Libéraux et démocrates, et 1 question pour les non-inscrits. Cependant, à l’entame de la plénière, le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, après avoir lu le timing et la répartition du temps de parole, tel que défini par la conférence des présidents, a fait remarquer que la question des non-inscrits n’a pas été posée. Sur les raisons d’une telle attitude, il a demandé de se référer aux députés concernés.

Pensée pieuse pour les naufragés en Méditerranée
Décidément, la vague de naufragés que connait en ces temps-ci la mer méditerranéenne n’a pas laissé de marbre les autorités sénégalaises, à plus forte raison les « élus du peuple ». La preuve, hier, avant le démarrage des activités, au passage du Pm à l’Hémicycle, les députés ont observé, sur demande de Moustapha Niasse, une minute de silence. Selon le maitre des lieux, cet acte est une manière de rendre un honneur à ces disparus qui, en partance pour l’Europe, espéraient y trouver un avenir meilleur.

Bocoum et Decroix, les grands absents
Lors du passage du Pm à l’Hémicycle hier, les députés Thierno Bocoum (Rewmi) et Mamadou Diop Decroix (Aj) se sont fait remarquer par leur absence. Pour le premier cité, il avait clairement fustigé la répartition des questions (10 à Bby, 3 aux Libéraux et démocrates et 1 aux non-inscrits), estimant que c’est une comédie qui se joue à l’Assemblée nationale. Cherchant à avoir le cœur net sur leur absence, le président du groupe parlementaire Bby a fait savoir que ces derniers ne sont jamais là, que ce soit en commission comme en plénière. Selon Moustapha Diakhaté, «ils ne viennent que pour faire du spectacle».
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