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Après leur rencontre avec le gouvernement: L’USEQ reprend le chemin de l’école
Publié le mercredi 22 avril 2015  |  Enquête Plus
élève
© Autre presse par DR
élève dans une école primaire de la ville de Dahra




Les enseignants membres du l’Union syndicale pour une éducation de qualité (USEQ) qui regroupe le SNEEL/CNTS, le SUDES, le SYPROS et l’UDEN ont décidé de reprendre la craie pour sauver l’année scolaire, après leur dernière rencontre avec les autorités. Ils avertissent que la hache de guerre sera déterrée si le gouvernement ne respecte pas le protocole d’accords.



Tout n’est pas compromis pour cette année scolaire. L’Union syndicale pour une éducation de qualité (USEQ), qui regroupe le SNEEL/CNTS, le SUDES, le SYPROS et l’UDEN, a décidé retourner en classe, après des semaines de grèves. Cette décision survient après deux rencontres, les 11 et 17 avril, entre le gouvernement du Sénégal et les syndicats de l’enseignement, sous la houlette de médiateurs issus de l’Assemblée nationale, du Conseil économique social et environnemental, du comité du dialogue social dans le secteur de l’éducation, entre autres.

En conférence de presse hier, l’USEQ a annoncé avoir discuté avec sa base et décidé de reprendre le chemin des classes, en attendant la signature des accords au courant de cette semaine. La bonne nouvelle a été livrée par Amadou Diaouné, le coordinateur de l’USEQ. Il a expliqué qu’elle a été motivée par les résultats obtenus à la suite des deux rencontres avec le ministère de la Fonction publique de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du service public. Ces acquis, a-t-il expliqué, sont traduits en termes d’engagement précis du gouvernement, dans les modalités et dans le temps, quant à l’application de l’ensemble des points du protocole d’accords. Ainsi, il a cité la validation des années de contractualisation, les lenteurs administratives, le paiement de tous les types de rappels, la formation diplômante des instituteurs adjoints et des professeurs titulaires de diplômes spéciaux, entre autres…

Amadou Diaouné a ajouté prendre acte de la ferme volonté du collectif des médiateurs de se porter garants de l’application rigoureuse des engagements souscrits. D’autant qu’ils prennent la pleine mesure des périls qui pèsent sur l’école publique et sur le droit fondamental à l’éducation de millions de jeunes Sénégalais.

Après avoir dénoncé et déploré la négligence coupable du gouvernement dans le traitement des protocoles d’accords passés, et la division au sein du mouvement syndical, les membres de l’USEQ ont encouragé le collectif des médiateurs dans leur nouvelle mission de garants des accords signés.

‘’Si jamais les autorités ne respectent pas leurs engagements, …’’

Toutefois, l’USEQ n’exclut pas de reprendre les grèves si le gouvernement ne respecte pas les engagements liés aux accords qui ont été signés. ‘’En tant que cadre qui lutte pour la qualité de l’éducation, nous n’avons pas le droit d’accélérer la privatisation de l’école sénégalaise. Le PV de la rencontre a été envoyé à tous les enseignants. Et en matière syndicale, il faut savoir raison garder. C’est pour cela que nous regrettons la négociation dans la division. Ce qui s’est passé montre que les problèmes peuvent être réglés à temps.

Et nous aurions pu éviter tout ce temps de grève. C’est juste une question de volonté politique’’, a déploré Marième Sakho Dansokho, en marge de la rencontre. La secrétaire générale du Syndicat des professeurs du Sénégal (SYPROS) d’ajouter : ’’Nous appelons les autorités à respecter leurs engagements, à travers les accords qu’elles signent, à diligenter la mise en œuvre des recommandations issues des assises de l’éducation. D’ailleurs, elles nous ont dit qu’elles ne pourront pas signer des accords qu’elles ne pourront pas mettre en œuvre. Une fois les accords signés, qu’elles les mettent en œuvre. Qu’elles nous épargnent les crises dans le système. Si jamais les autorités ne respectent pas leurs engagements, l’opinion jugera et nous espérons que le gouvernement jouera sa partition. Et s’il ne le fait pas, ce sera vraiment irresponsable et malheureusement, on serait obligé de déterrer la hache de guerre.’’
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